Le 22 octobre a été décrété, il y a une année, Journée nationale de la presse par le président Bouteflika. La date correspond à la première parution de la publication « Résistance algérienne » en pleine guerre d'indépendance, en 1956. Cette association à un référent historique valorise l'engagement de la première vague d'écrivains, d'intellectuels et de journalistes dans le combat pour l'indépendance du pays. A cette occasion, le chef de l'Etat a réitéré l'importance qu'il accorde au secteur de l'information dans la promotion d'un Etat de droit en général et de la liberté de la presse en particulier. L'anniversaire intervient dans un contexte de construction du dispositif juridique prévu par la loi organique relative à l'information de janvier 2012. L'arsenal prévoit que soient mis en place les autorités de régulation de l'audiovisuel, de la presse écrite ainsi que le conseil d'éthique et de déontologie. Ces instances ont pour objectif de réorganiser la presse nationale avec la participation des intéressés, les journalistes professionnels, puisque l'entité de régulation de la presse écrite et le conseil d'éthique seront composés, pour moitié, des représentants de la corporation devant être élus par leurs pairs. L'opération est en phase de construction. Dans cet ordre d'idées, Bouteflika appelle les journalistes « à adhérer au processus de parachèvement de l'arsenal juridique régissant le secteur de l'information, notamment pour ce qui est de leur représentation au sein de l'autorité de régulation de la presse écrite et du conseil de déontologie ». Car l'enjeu est de « contribuer et de participer à la promotion du métier et à la défense de leurs acquis ». Il s'agit d'aligner le système d'information nationale sur les normes en vigueur dans le monde. La finalité de la démarche doit permettre « aux journalistes, aux professionnels et à tous les intervenants d'exercer leur métier dans le respect de la mission qui leur est dévolue et loin de toute surenchère, violation de la loi ou de toute altération, des objectifs de la profession, allant à l'encontre de son éthique et de sa déontologie », a souligné le président Bouteflika. La phase actuelle de délivrance de la carte de journaliste professionnel permettra, à terme, d'identifier les journalistes en activité et déterminera le corps électoral devant procéder à l'élection des représentants de la presse dans les instances susmentionnées. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a rappelé, lors de sa visite à Oran et Sidi Bel-Abbès, que la commission provisoire de délivrance de la carte de journaliste professionnel a reçu 950 dossiers. Quelques-unes de ces cartes seraient distribuées aujourd'hui. L'établissement de ce document est perçu, par le ministre, comme une grande victoire. Elle permettra non seulement de faciliter l'accès aux sources d'information car elle aura authentifié son détenteur comme journaliste professionnel, mais aussi d'avancer dans le processus de réorganisation de la profession. L'enjeu explique l'importance accordé à la question.