Après avoir écouté l'hymne national et la prière de la Fatiha du Saint Coran, la présidente-directrice générale du journal El Moudjahid, Naâma Abbas, a déposé une gerbe de fleurs au pied du mémorial, avant de prononcer une allocution dans laquelle elle a retracé le parcours professionnel du défunt et insisté sur le devoir de mémoire dû à un homme de la presse qui a voué sa vie à son noble métier. Né le 12 juin 1938 à Souk El Tenine (Bejaïa), il a débuté sa carrière de journaliste à Alger ce Soir, avec le grade de journaliste en 1964, puis rejoint Algérie Actualité en qualité de grand reporter et devient rédacteur en chef de cet hebdo en 1972. Après un stage de journalisme à Paris, il est nommé en 1976, rédacteur en chef du quotidien El Moudjahid, puis directeur de la rédaction en 1986. Il est désigné le 5 mai 1992 administrateur de l'entreprise El Moudjahid. Diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme, de l'Ecole des hautes études internationales à Paris, spécialité économie, il était également un militant de la Fédération de France du FLN et de l'Ugema. Il était aussi vice-président de l'Association des éditeurs algériens. Il était marié et père de 7 enfants. Un de ses fils, très ému par cette marque de sympathie, a tenu à remercier le journal El Moudjahid, les autorités, ainsi que toute l'assistance présente pour cette émouvante cérémonie qui honore la mémoire de son père. Le P/APC de Melbou, de son côté, a tenu à souligner, une nouvelle fois, ce devoir de mémoire, redevable également à toutes les victimes de la décennie noire, et annoncé que la bibliothèque en construction, que jouxte la stèle, portera à son inauguration le nom de Mohamed Abderrahmani. La commune de Melbou a également dégagé une assiette de terrain pour la réalisation d'une place de la Presse, dont la maquette a été exposée au public. De son côté, le wali de Bejaïa, Ahmed Hammou Touhami a, dans son allocution, mis en exergue le geste honorable de la PDG d'El Moudjahid envers la famille du défunt et des autorités municipales de Melbou qui ont permis la réalisation de ce mémorial, tout en rappelant que Abderrahmani est une des victimes de la longue cohorte des journalistes et intellectuels tombés sous les balles assassines des terroristes, parmi lesquels Saïd Mekbel, dont le souvenir a été honoré par la corporation et les autorités dans la matinée par un dépôt d'une gerbe de fleurs.