Les jours accordés par le premier responsable des TIC pour régler le problème se sont avérés comme des atermoiements qui mettent les deux parties dans une incertitude inquiétante. Déclenché par le litige financier se rapportant au non-paiement des dettes du fournisseur privé, le noeud gordien du conflit ayant opposé le provider privé Eepad à Algérie Télécom ne semble pas connaître son épilogue de sitôt. L'affirmation provient du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui s'est exprimé dimanche à Alger. Ce problème «persiste», dira-t-il, laconique. Les jours accordés par le premier responsable des TIC pour régler le problème se sont avérés comme des atermoiements qui mettent les deux parties dans une incertitude inquiétante. La question lancinante qui taraude les esprits, est de savoir jusqu'à quand persistera ce conflit. Aucune assurance n'est donnée pour le moment. Conscient de l'ampleur prise par cette affaire, elle en est une, Hamid Bessalah s'est toujours montré «pessimiste» quant au dénouement du conflit opposant AT à l'Eepad. «Le dossier n'est pas clos», a-t-il déjà indiqué. Pour le ministre, l'Etablissement de l'enseignement professionnel à distance, «n'a pas encore honoré ses créances et il y a une commission du ministère qui planche sur ce dossier pour arriver à des solutions». Et d'expliquer qu'il a été demandé à AT de poursuivre les négociations et d'étudier toutes les éventualités pour trouver une solution au problème. Dans son intervention, M.Bessalah a mis l'accent sur les efforts consentis pour que soit définitivement réglé ce différend. Les négociations entre les deux parties «sont toujours en cours», répond-il aux questions des journalistes en marge d'une journée d'étude sur le réseau de recherche sur la science et les technologies de l'information et de la communication (Rrstic). A se fier à ses dires, son département a fourni à l'Eepad et Algérie Télécom un bon cadre de négociation. C'est parce que tout semble être réuni pour fumer le calumet de la paix, le ministre, intransigeant, ne veut plus d'un second temps additionnel après ceux accordés par son département aux deux parties en conflit. Ces parties «doivent trouver une solution», a-t-il ordonné. Dans cette optique, Algérie Télécom avait accordé un échéancier, voire une date butoir, pour que l'Eepad s'acquitte de ses dettes avant le 26 mai 2009. Cependant, Hamid Bessalah a assuré que la suspension n'a pas eu lieu dans le souci de ne pas sanctionner les usagers, quels que soient, a-t-il dit, «les dires des uns et des autres». Les négociations qui semblaient en nette évolution et le problème en phase d'être résolu, n'ont pas pu se concrétiser sur le terrain. Les tirs entre l'Eepad et AT se croisent et les abonnés déconnectés en sont les victimes. Même réfuté par le ministre des TIC, le nombre de ces abonnés, estimé à 87.000, est une redevance que reconnaît le président-directeur général de l'Eepad, Nouar Harzallah, qui a cependant soutenu que «c'est une histoire de concurrence plus qu'une histoire de facture.» «La baisse de 50% des prix de l'Adsl décidée par l'ancien ministre, Boudjemaâ Haïchour, a eu un effet négatif, et nous assistons à la disparition d'un très grand nombre d'ISP». Eepad-AT, le feuilleton risque d'être plus long que prévu.