Les deux parties ont procédé à un échange de vues sur la situation au Sahel et l'impérative coopération en matière de lutte antiterroriste dans cette région, indique un communiqué du Conseil de la nation. Dans ce sillage, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould- Khelifa, qui s'est entretenu le jour même avec le ministre sénégalais, a affirmé que l'Algérie œuvrait en coordination avec la Cédéao et la communauté internationale pour trouver une solution à la crise au Mali. Ould-Khelifa a passé en revue les démarches de l'Algérie visant à trouver une solution pacifique et consensuelle à la crise au Mali. Il a, en outre, évoqué la situation en Libye, en Syrie et en Irak, soulignant qu'elle est due au « terrorisme ». Ould-Khelifa a affirmé que « l'Algérie connaît, par expérience, les conséquences de ce phénomène qu'elle a su vaincre ». Au plan maghrébin, le président de l'APN a rappelé, à son invité, que « l'Algérie œuvre à l'édification de l'Union du Maghreb arabe, entravée par la question du Sahara occidental, qui doit trouver une solution juste, garantissant au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination conformément aux résolutions de la légalité internationale ». Il a ajouté que l'Algérie « entretient de bonnes relations avec tous les pays voisins ». De son côté, le ministre sénégalais a salué « les efforts de l'Algérie pour trouver une solution à la crise au Mali et en Libye, réaffirmant le soutien de son pays pour ses efforts consentis dans ce sens ». Enfin, l'expérience algérienne en matière de gestion du culte a été mise en avant par Mankeur Ndiaye lors des entretiens qu'il a eus le même jour avec le ministre algérien, Mohamed Aïssa. Il a dit que celle-ci peut beaucoup apporter au Sénégal. Le ministre sénégalais qui s'est « félicité » de la qualité des entretiens et de l'échange, a souligné que la rencontre a permis de faire l'« état de la coopération dans ce domaine », sachant que son pays n'a pas de ministère des Affaires religieuses, et c'est le ministère de « l'Intérieur qui s'occupe du culte », a-t-il précisé. Mohamed Aïssa a déclaré, pour sa part, que l'entretien a porté aussi sur les moyens de « prémunir la région contre les courants extrémistes et intégristes ». L'Enseignement supérieur n'est pas en reste. En effet, les deux pays comptent booster la coopération dans ce domaine. Ils ont fait part de leur disponibilité à élargir la coopération bilatérale à d'autres domaines à travers des opérations de jumelage entre les universités des deux pays, et les projets communs de recherche et d'échange de professeurs ainsi que la participation aux rencontres scientifiques organisées dans les deux pays. Le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a proposé à son hôte « l'élaboration d'un mémorandum d'entente entre les instances des deux pays en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».