En dépit du rapport, plutôt négatif, de Doing Business de la Banque mondiale, loin de constituer un élément d'appréciation de l'image de l'Algérie, indique Abdesselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, « l'engouement des patrons américains à venir investir en Algérie n'est plus une vue de l'esprit. C'est une réalité qui vient d'être couronnée par la mise en place d'une feuille de route ». Pour le ministre, le rapport en question aidera à améliorer le climat des affaires en Algérie. Il a indiqué, à ce propos, que le rapport 2015 Doing Business de la BM sera étudié et analysé par le gouvernement, en vue d'identifier de nouvelles actions susceptibles d'intégrer la matrice nationale d'évaluation. Une action d'amélioration plus large pour garantir toutes les conditions d'attractivité comme la facilité d'accès aux crédits à des conditions avantageuses, l'amélioration de l'offre foncière, la réalisation des infrastructures de communication et la réalisation des zones industrielles. Le classement de Doing Business ne constitue pas un élément d'appréciation objectif de l'image de l'Algérie, affirme Bouchouareb, qui a appelé les hommes d'affaires américains à venir investir en Algérie où ils trouveront un cadre d'investissement avantageux. Le ministre a appelé la communauté d'affaires américaine à faire confiance aux jeunes entrepreneurs algériens pour porter la coopération économique bilatérale vers de nouveaux horizons. La volonté des milieux d'affaires US à investir en Algérie a été clairement affirmée par l'assistant du secrétaire d'Etat américain, chargé de l'Economie et des Affaires, Charles Rivkin. S'exprimant lors de la Semaine algérienne consacrée à l'investissement et aux affaires « Doing Business in Algeria », Charles Rivkin a salué les efforts fournis par le gouvernement algérien afin de développer une économie durable et diversifiée. Ce dernier n'a pas manqué d'appeler les entreprises de son pays à contribuer à la concrétisation de cet objectif à travers des partenariats « pragmatiques et mutuellement bénéfiques » avec leurs homologues algériennes. L'identification des secteurs de partenariat a été au centre de la rencontre ayant regroupé Bouchouareb et les responsables américains. « Plusieurs opérateurs américains se sont montrés très intéressés par le marché algérien mais aussi par le plan de relance du secteur industriel », a affirmé le directeur de gestion du secteur marchand public au ministère de l'Industrie et des Mines, Ali Oumellal, en marge de la rencontre de Chicago. Il citera, notamment la joint-venture conclue entre Cialfarm (filiale du groupe algérien ETRHB) et la firme américaine Varian Medical Systems, qui est le leader dans les systèmes de radiothérapie, qui constitue un premier résultat concret de cette rencontre. D'autres participants américains ont affiché leur intention de s'engager en Algérie à l'image du cabinet Baker and McKenzie, spécialisé dans le conseil juridique des entreprises et dont le représentant connaît l'Algérie depuis plus de quatre décennies. Il a considéré que la signature d'un accord de non-double imposition par les autorités des deux pays devrait permettre de renforcer la présence des firmes américaines dans le marché algérien, notamment dans le segment de l'industrie pharmaceutique. Aussi, le groupe privé algérien Red-Med, spécialisé dans les services pétroliers, a signé, jeudi dernier, à Washington, un accord de partenariat avec la chaîne internationale d'hôtellerie Mariott, portant sur la réalisation, en Algérie, de six établissements hôteliers trois étoiles pour un investissement de 50 millions de dollars. L'accord prévoit, dans une première phase, la construction d'un hôtel trois étoiles dans la wilaya d'Adrar, a précisé en marge de la cérémonie de signature le patron de Red-Med, Abdelmadjid Fechkeur.