Sétif devient ainsi le premier club algérien à décrocher ce trophée de la plus prestigieuse épreuve continentale dans sa nouvelle formule. Certes, la bande à Kheïredine Madoui n'aura pas livré le meilleur match de cette campagne africaine tant elle fut copieusement dominée par des Congolais supérieurs dans tous les domaines, mais elle pourra néanmoins savourer ce sacre au vu de l'ensemble de son parcours en Ligue des champions. En 14 matchs, le onze ententiste n'aura concédé qu'une seule défaite. C'était à Lubumbashi, face au TP Mazembe (3-2), à l'issue de la demi-finale retour. « Certes, nous avons énormément souffert pour décrocher ce titre africain mais je pense que ce sacre est amplement mérité. Une équipe qui parvient à éliminer deux des favoris en puissance pour la couronne africaine comme l'ES Tunis et le TP Mazembe ne peut que mériter le sacre », nous confiera le driver ententiste. Pourtant, au début de la phase de poules de cette aventure africaine, personne ne donnait cher de la peau de cette jeune équipe sétifienne, remaniée en grande partie après le départ de pas moins d'une dizaine d'éléments et non des moindres à l'image de Ziti, Ferahi, Delhoum, Karaoui, Okbi, Gourmi, Madouni, Nadji et Tiaiba. Même le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait, se souvient-on, déconseillé aux clubs algériens engagés dans les différentes coupes africaines (USMA, ESS, CSC et USMH) d'y participer sous prétexte qu'« aucun club algérien n'a le niveau requis pour décrocher la couronne continentale ». Malgré des moyens dérisoires et un effectif tout juste moyen, la formation sétifienne aura réussi à relever un sacré défi. Un tel mérite revient à toute une bande de joueurs composée des Khedairia, Mellouli, Lagraâ, Djahnit, Younès, Ziaya..., au jeune driver Kheiredine Madoui et surtout au boss Hacene Hamar qui aura cru jusqu'au bout à ce rêve qui s'est concrétisé grâce au concours de tout un chacun. Sacrés Ententistes !