La wilaya d'Aïn Témouchent s'est dotée d'une station d'épuration des eaux usées (Step), inaugurée à l'occasion de la commémoration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution de 1er Novembre 54. Cet ouvrage constitue un atout supplémentaire pour la protection de l'environnement, notamment la sauvegarde du littoral qui « ne recevra plus de rejets d'eaux usées », a-t-on appris, hier, de la Direction des ressources en eau. Elle contribuera également à l'irrigation des terres agricoles. Une étude est en cours pour l'exploitation des eaux épurées de cette Step pour l'irrigation agricole, notamment la plantation d'oliviers, a-t-on indiqué à l'APS. Les principaux objectifs de la station sont d'intercepter et d'épurer les eaux d'origine domestique afin de contribuer à l'assainissement des eaux, et ce, dans l'esprit de préservation des ressources et de valorisation des résidus. Un traitement biologique à boues activées à faible charge (bassin biologique comprenant une zone de contact, un chenal avec insufflation d'air et une zone anaérobie) a été retenu pour traiter la charge carbonée, azotée et phosphorée. Les boues seront épaissies et déshydratées sur filtre à bande et lit de séchage, a-t-on expliqué. Cette infrastructure traite un volume de 11.000 m3 d'eaux usées par jour, soit les rejets du chef-lieu de wilaya estimés à 82.000 équivalent/habitants, a-t-on ajouté. Réalisée pour un coût de 2 milliards de dinars, cet ouvrage, qui traite quatre millions de mètres cubes d'eaux usées par an, s'étend sur une superficie de six hectares dont deux hectares pour son extension. Elle peut être étendue à 119.000 équivalent/habitants, soit le traitement de 13.500 m3/j d'eaux usées. Pour la gestion de la station, les responsables de la Step sont appuyés par une société franco-suisse, auxquels se joignent les antennes de l'Office national d'assainissement et la CTH. Cet ouvrage a généré quelque 210 postes d'emploi, a-t-on indiqué. A signaler que le programme complémentaire, dont a bénéficié la wilaya au titre de l'exercice 2013, a pris en compte l'extension de la station d'épuration d'Aïn Témouchent par la réalisation d'un deuxième bassin. Deux autres stations d'épuration des eaux usées sont en cours de réalisation, selon la Direction des ressources en eau, à Aïn Tolba (25.000 équivalent/habitants) et Bouzedjar (20.000 E/H). La station d'Aïn Tolba fonctionnera selon le système d'oxydation alternée, alors que celle de Bouzedjar, comme celle d'Aïn Témouchent, fonctionnera avec de la boue activée. Une quatrième station, celle d'Aïn El Kihal (25.000 E/H), a été lancée dernièrement en travaux. Le parc local en stations d'épuration sera renforcé également avec deux autres Step en étude à Beni Saf (200.000 E/H) et Sidi Ben Adda (20.000 E/H). Cette dernière station sera raccordée avec celle d'Aïn Témouchent. Ces ouvrages renforceront les six stations de lagunage exploitées par l'ONA à Sidi Safi, Emir Abdelkader, El Malah, Hassi El Ghella, El Amria et Aïn Larbaâ. Une capacité globale de traitement de 250.000 E/H est recensée.