Inscrite sous le thème « La filière avicole : stratégies et perspectives », cette édition du salon international, dédiée à la zootechnie sur la filière avicole, est placée sous le haut patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Elle se déroulera, du 14 au 16 décembre, à la salle omnisports de Sidi Bel-Abbès. L'objectif de ce salon Zoo-Tech-Expo est de créer un espace de rencontres pour les professionnels des filières animales, notamment les filières avicole et lait, assurant aux citoyens les viandes blanches et lait considérés comme produits stratégiques et de large consommation. M. Boukhelfa a rappelé, par ailleurs, que cette rencontre s'inscrit également dans le cadre de la recherche de solutions adéquates à la crise qui caractérise la filière avicole en Algérie. 90% des aviculteurs activent dans l'informel, notamment l'abattage du poulet, ce qui peut provoquer une menace pour la santé publique. Selon le commissaire de ce salon, l'Algérie peut produire jusqu'à 800.000 tonnes de viandes blanches, une production qui permet d'exporter le produit aux pays arabes avec la mention « halal ». Malheureusement, fera-t-il observer, on assiste à un déséquilibre face au manque d'abattoirs contrôlés, de structures de stockage et de chambres froides. « Une politique dans ce sens doit être engagée pour répondre aux besoins des consommateurs, notamment durant le mois de Ramadhan », note-t-il. Lors de sa conférence, le commissaire de ce salon a brossé un tableau sur les maladies qui ont frappé le secteur avicole, tout en rappelant que l'aviculture algérienne a bénéficié, à la fin des années 1970, d'importants investissements qui lui ont permis d'évoluer très rapidement vers un système de production de type intensif et, de ce fait, elle a assuré à la population un apport privilégié en protéines animales. « Actuellement, a-t-il estimé, il est indispensable d'identifier les contraintes rencontrées à différents niveaux de la production avicole afin de proposer des solutions d'optimisation des performances économiques et techniques qui soient compatibles avec son développement durable. » Pour les œufs, l'orateur a indiqué que l'Algérie produit plus de 5 milliards d'unités et peut, dans les années à venir, en produire jusqu'à 13 milliards. Et de poursuivre : « Cette forte production a été une occasion de mettre fin aux importations d'œufs depuis 1993. » Cependant et pour atteindre tous les objectifs, M. Boukhelfa a insisté sur l'utilité d'une véritable collaboration entre les différents partenaires (organisations professionnelles et interprofessionnelles, associations) et différentes structures étatiques (industrie, agriculture, commerce) pour la mise en place d'un cadre institutionnel visant la mise en œuvre et le suivi d'une politique de modernisation du secteur avicole en Algérie. En marge de ce salon international, faut-il le rappeler, les organisateurs prévoient des conférences et tables rondes pour débattre de la filière avicole en Algérie, de son industrialisation et de sa problématique.