Le long métrage de Lakhdar Hamina, dont le dernier film remonte à 1986, « Crépuscule des ombres », sera finalement projeté le 16 novembre à la salle El Mougar. Annoncé pour la veille du 1er novembre, il a été reporté. La matinée sera réservée à la presse et la soirée, à 19 h 30, aura un caractère officiel. Cet événement, qui traduit le renouveau du cinéma algérien, est placé sous l'égide du ministre de la Culture et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Cette dernière est co-productrice de « Crépuscules des ombres » avec Sunset Entertainment. Le film a été réalisé avec le soutien du ministère de la Culture/FDATIC et le Centre national des études et recherches sur l'histoire du Mouvement national et sur la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMNR 1954), en partenariat avec Sonatrach. L'avant-première se fera en présence du réalisateur, Mohamed Lakhdar Hamina, et des comédiens Laurent Hennequin, Samir Boitard et Nicolas Bridet qui interprètent les rôles principaux. Mohamed Lakhdar Hamina est le réalisateur qui a offert la seule et unique Palme d'Or aux cinémas africain et arabe, en 1975, avec « Chronique des années de braises ». « Crépuscule des ombres », long métrage fiction de 110 minutes, s'inspire de la guerre de libération nationale. Les événements se déroulent en 1958. Retranché dans sa citadelle au cœur du Grand erg, le commandant Saintenac mène sa guerre féroce. Pour lui, l'Algérie c'est la France. Objecteur de conscience, protégé depuis Paris, le soldat Lambert arrive. Il est perçu par Saintenac comme un vers dans le fruit. Seule issue pour le commandant : « Briser ce blanc bec ». Il malmène moralement Lambert en torturant physiquement Khaled, ce fils du désert, révolté par l'injustice coloniale, qui se bat pour sa dignité d'homme libre. Dans une « corvée de bois », Lambert refuse d'exécuter Khaled et désarme le commandant. C'est la fuite vers le désert. Un « road-movie » infernal. Au-delà de cette sombre page de l'histoire, entre convictions et doutes, dans le chaos de la guerre d'Algérie, des hommes font face à leur destin.