Le cancer du col de l'utérus, considéré il y a peu comme le plus meurtrier dans les rangs de la population féminine à Sétif, est en recul ces dernières années, tandis que le cancer du sein est en hausse, a indiqué, hier, un spécialiste du CHU de Sétif, le Pr Mokhtar Hamdi-Cherif. Ce praticien a précisé à l'APS, en marge d'une journée régionale d'information et de sensibilisation autour des cancers chez les femmes, tenue à l'Institut supérieur paramédical, que 44 cas de cancer du col de l'utérus sont enregistrés annuellement au moment où 500 nouveaux cas de cancer du sein apparaissent chaque année. Fait encore plus inquiétant, s'agissant du cancer du sein, « pas moins de 25 % de ce type de tumeurs malignes, diagnostiqués en 2013 à Sétif, concernent des femmes de moins de 40 ans, contrairement aux années précédentes », a-t-il affirmé. Le Pr Hamdi-Cherif, également président de l'association En Nour de lutte contre le cancer, a souligné que le cancer du sein représente 50 % des tumeurs malignes diagnostiquées dans les wilayas de Sétif, de Bordj Bou Arreridj, de M'sila et de Biskra. Il a insisté, à ce propos, sur « l'importance vitale du dépistage précoce pour lutter efficacement contre cette tumeur maligne », avant de mettre en exergue « l'apport de la prévention dans la réduction de la mortalité liée à cette pathologie ». Si les cas de cancer du col de l'utérus enregistrent une baisse « sensible », c'est précisément parce que les femmes rechignent de moins en moins, grâce à la multiplication des actions de sensibilisation, à se rendre chez leur gynécologue pour des frottis (prélèvements pour analyse des cellules à la surface du col). Un comportement « sage » que toutes les femmes soucieuses de se prémunir de toute infection cancéreuse létale devraient adopter, a considéré le même praticien, rappelant que le cancer du sein, lorsqu'il est dépisté à temps, est guerri dans la plupart des cas.