Sellal a appelé à l'adoption de « lignes d'actions novatrices » et a déclaré que de « meilleures perspectives » pour un partenariat à long terme sont tributaires de « solutions aux défis » auxquels fait face l'Afrique que sont « la résorption du déficit des infrastructures régionales, la transformation des structures économiques, la protection de l'environnement, le développement humain et l'accroissement des capacités scientifiques », a précisé le Premier ministre lors de son discours prononcé à l'ouverture des travaux du sommet Afrique-Turquie, à Malabo. Il a affirmé que l'Afrique s'attend à « des investissements directs, des joint-ventures et des modalités variées de partenariat ». « Il revient également aux Etats de prendre des mesures concrètes pour faciliter un plus grand essor des relations économiques, commerciales, scientifiques, techniques et culturelles », a-t-il précisé. Il a rappelé, à cet effet, les efforts consentis par le continent africain pour lancer de nouvelles formes de coopération. « L'Afrique s'est attelée à la promotion et à la mise en place de nouvelles formes de coopération ainsi que des partenariats dynamiques basés sur le respect mutuel, l'équilibre des intérêts, l'avantage réciproque et la complémentarité ». Il a, dans ce contexte, exprimé sa satisfaction quant à la tenue du deuxième sommet Afrique-Turquie qui permet de « continuer à aller de l'avant » et affirmé que les efforts menés de part et d'autre ont débouché sur des « avancées appréciables », citant notamment l'évolution des échanges commerciaux et la progression des investissements, de l'aide publique au développement et de la coopération technique. « Cette dynamique nous permet d'entrevoir une coopération plus conséquente et mieux ciblée pour développer pleinement les relations entre l'Afrique et la Turquie », a-t-il déclaré. Sellal a soutenu que cette participation ne manquera pas d'avoir, à son tour, des « retombées positives sur la croissance de l'économie turque et de permettre un développement continu des relations afro-turques ». Le Premier ministre a souligné, à cet effet, l'importance du « partenariat gagnant-gagnant pour le développement de l'Afrique », d'où l'intérêt accordé par le continent à la tenue du premier sommet Afrique-Turquie pour le lancement en 2008 d'un partenariat entre les deux parties. Après avoir affirmé que lors des dernières années l'Afrique et la Turquie ont poursuivi des consultations et des concertations qui ont mis en évidence des « convergences sur plusieurs questions internationales », il a rappelé que dans un monde confronté à une multiplicité de crises et de tensions, il s'avère « indispensable de renforcer ces consultations et ces concertations ». « L'enjeu est de promouvoir une coordination étroite sur des questions d'intérêt commun se rapportant à la paix et à la sécurité internationale, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, au commerce international, à la réforme de la gouvernance mondiale, aux changements climatiques et aux objectifs du millénaire pour le développement de l'après 2015 », a-t-il relevé. Exprimant la conviction de l'Algérie que les objectifs fixés dans le cadre du partenariat Afrique-Turquie sont réalisables, Sellal a conclu que la Déclaration de Malabo, le plan de mise en œuvre ainsi que la matrice des projets prioritaires fournissent « une base solide pour une forte impulsion du partenariat afro-turc ».