Dans un message, paru dans le dernier numéro de la revue El Djeïch du mois de novembre, adressé à ses troupes, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, a signalé la menace persistante au niveau de nos frontières. Il exhorte ses unités « à fournir davantage d'efforts et à redoubler de vigilance particulièrement en cette période, marquée par un climat d'insécurité dans notre voisinage direct pour garantir l'étanchéité de nos frontières, éradiquer les résidus terroristes et libérer notre pays de leurs affres », précise-t-il. En effet, le haut commandement de l'Armée nationale populaire (ANP) a renforcé le dispositif de surveillance mis en place dans le cadre de la sécurisation des frontières, notamment les frontières sud et sud-est. Des miradors en béton hauts de 14 mètres, des murs de sable, des drones de reconnaissance, des moyens aéroportés et des unités des forces spéciales ont été mobilisés pour le contrôle et la surveillance des frontières, en particulier celle du sud-est avec la Libye. Dans un reportage, l'ANP a souligné l'engagement des forces aériennes et terrestres, des troupes spéciales, dotées de matériel sophistiqué. Dans la région d'Illizi, frontalière avec la Libye, des miradors en béton, hauts de 14 mètres, sont édifiés, en tant que postes d'observation, relevant des postes avancés « où se tiennent en faction des hommes — plutôt des aigles — guettant tout mouvement à nos frontières et assurant un balayage global de la région et un contrôle total des zones longeant nos frontières. Les unités opérationnelles ont été dotées d'appareils de vision diurne et nocturne ainsi que de caméras thermiques et de moyens de communication sans fil. En outre, des patrouilles sont menées par des véhicules tout-terrain qui assurent le contrôle à travers les chemins abrupts, rocailleux et sablonneux. Un imposant mur de sable disposé parallèlement à la bande frontalière a été érigé par les militaires dans les zones basses. D'une hauteur de 5 mètres, il s'étend sur des dizaines de kilomètres. Les régions de Ghar et Estah sont connues pour abriter de nombreuses installations d'hydrocarbures. De même pour les régions de Zerzatine et In Amenas, connues pour leurs complexes pétroliers. « Sans relâche ni répit, les éléments des forces spéciales explorent chaque parcelle de terrain, mètre par mètre, avec une extrême vigilance », lit-on dans le reportage. L'ANP a noté que ces militaires avaient reçu une formation spéciale et globale afin d'être en mesure d'intervenir dans les conditions les plus extrêmes. A ce dispositif, s'ajoutent des méharistes qui veillent sur la sécurité. « Ce sont des hommes capables de supporter les contraintes représentées par les missions de reconnaissance à dos de chameau, au regard de la configuration du terrain », a-t-on mentionné.