L'ANP mène régulièrement des opérations de grande envergure dans différentes parties de l'Algérie Les milliers de soldats mobilisés de jour comme de nuit à nos frontières demeurent très actifs pour préserver le territoire de toute éventuelle menace. C'est dans un climat tendu sur le plan politique que les forces de sécurité poursuivent leur lutte contre le terrorisme, loin de tous les amalgames et polémiques de la scène politique. Sans répit, en gardant l'alerte maximale, les milliers de soldats mobilisés de jour comme de nuit à nos frontières demeurent très actifs pour préserver le territoire de toute éventuelle menace en provenance des pays en pleine crise politico-sécuritaire à l'image du Mali, la Libye et la Tunisie. Les résultats sont là témoignant des grandes compétences de lutte contre le terrorisme. Comme rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, les forces de sécurité ont saisi au courant de la semaine dernière, des projectiles et plus de 40 missiles, ainsi que des roquettes transportés par des terroristes d'Al Qaîda au Maghreb islamique vers le Mali. L'opération a eu lieu à Illizi près de la frontière libyenne. Les forces de sécurité, confient des sources très bien informées, ont agi sur la base de renseignements. Il s'agit de 40 roquettes de type Katioucha et 17 missiles anti-aériens Strela. Par ailleurs, pas moins de 12 terroristes ont été abattus ces dernières heures dans les maquis denses de Sidi Ali Bouneb, dans la région de Tizi Ouzou. Une opération qui se poursuit toujours sur la trace des résidus du Gspc, branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique, qui vient de perdre des éléments influents que compte sa composante. Mais il reste que le plus dur est aux frontières où des troupes de l'Armée nationale populaire et les unités spéciales sont à pied d'oeuvre pour faire face aux groupes terroriste multinationaux. Les autorités militaires déploient sans réserve tous les moyens aussi bien sur le plan matériel qu'humain, optant pour une logistique de pointe, le renseignement opérationnel et la haute technologie. De leur côté, les forces aériennes sillonnent tout le tracé frontalier partagé avec leurs voisins pour repérer des suspects. Un important dispositif sécuritaire est mis en oeuvre, notamment autour des sites pétroliers et gaziers dans le Sud, souvent pris pour cible par les réseaux terroristes. Des sources très au fait de la conjoncture sécuritaire confient que les bandes terroristes espèrent toujours parvenir à réaliser un coup médiatique dans la région du Sud, d'où la stratégie de prévention établie par les forces de sécurité pour contrecarrer tout risque. Cette stratégie est réétudiée régulièrement relativement aux nouvelles donnes du terrain, depuis trois ans, soit depuis les prétendues révolutions qu'on aime appeler «printemps arabes»! Une attaque similaire à celle du site gazier de Tiguentourine est supposée prévisible, raison pour laquelle les autorités militaires insistent sur le renforcement de leur dispositif sécuritaire mais aussi sur la stratégie de prévention. Loin de crier victoire contre ce phénomène transnational qui a pris des proportions extraordinaires, notamment dans le Monde arabe, les forces de l'ANP restent vigilantes et mesurées dans leurs actions, malgré leur expérience incontestable, leur pouvoir militaire et leurs compétences loués d'ailleurs par des puissances mondiales. L'Algérie est considérée par le Pentagone comme le pilier de la lutte antiterroriste en Afrique et un leader régional de rigueur. L'Algérie mobilise actuellement plus de 20.000 soldats aux frontières dont l'activité répond à un plan militaire visant à faire face à de fréquentes incursions de terroristes à travers les frontières de l'Algérie avec la Tunisie, la Libye, mais aussi le Mali. L'ANP mène régulièrement des opérations de grande envergure dans différentes parties de l'Algérie, y compris des opérations de ratissage et de recherche, particulièrement le long de la frontière longue de 965 km avec la Tunisie, et de 1000 km avec la Libye. Le tracé frontalier avec le Mali est également concerné par ces opérations. Une dizaine de points de contrôle est mise en place entre l'Algérie et la Tunisie. La frontière algéro-libyenne reste pour l'heure fermée, mais sous haute surveillance.