Cette manifestation, qui est à sa 9e édition, se tient sous le thème de la « sécurité alimentaire ». Et de l'avis des participants, celle-ci ne peut être assurée sans une modernisation de l'agriculture. Et c'est pour cette raison que parmi les 150 participants, on retrouve plusieurs instituts et offices nationaux qui exposent leur savoir-faire. A l'occasion de ce Salon, l'Office national de l'irrigation et du drainage (Onid) expose une nouvelle technique : l'irrigation à travers les sources géothermiques. Une méthode développée en collaboration avec Alcantare, une société espagnole. Ce projet en commun est en cours de démarrage à Touggourt, dans la wilaya d'Ouargla. Il s'agit de la réalisation et de la gestion d'un complexe pilote intégral pour la production de fruits et légumes (primeurs) avec utilisation de sources géothermiques sur une superficie de 10 ha extensible à 40 ha. « L'objectif de ce projet est d'exploiter le potentiel d'eau chaude que recèle cette région », explique le représentant du stand Onid. Selon lui, ce projet générera pas moins de 150 postes d'emploi sans compter les emplois indirects. Du côté de l'Institut technique des cultures maraîchères et industrielles (ITCMI), on pense culture sous serre ou plutôt serre multi-chapelles. « La culture sous serre constitue l'avenir de l'agriculture », estime le représentant de l'ITCMI, Laourit Boukhatem. Selon lui, la serre multi-chapelles est conçue pour répondre à toutes les exigences de la production maraîchère intensive. « Une serre multi-chapelles peut constituer une usine de production dans la mesure où elle est fonctionnelle tout au long de l'année », explique-t-il. Et si cette technique n'est pas encore développée en Algérie, ce n'est pas par manque d'intérêt des fellahs mais eu égard à son coût élevé. A titre indicatif, l'installation de ce type d'équipement sur un hectare coûte 2 milliards de centimes. Comme nouveauté, l'ITCMI expose sa technique de production de mini-tubercules de pomme de terre comme projet pilote. « C'est une culture in vitro pour la multiplication de la production de la pomme de terre afin d'avoir des semences saines », précise Boukhatem. L'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) apporte, lui aussi, appui et assistance techniques aux professionnels dans les filières stratégiques, dont l'oléiculture, pour en améliorer la production. Et à titre d'encouragement, l'ITAFV organise chaque année, au mois de décembre, un concours pour primer les meilleurs producteurs d'huile d'olive comme il envisage d'organiser un séminaire dédié à cette filière.