Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural va lancer prochainement un nouveau projet portant sur la réhabilitation et le développement de la Mitidja et, en particulier, les cultures maraîchères. " La zone de la Mitidja (Blida, Tipaza, Alger, Boumerdès, Aïn Defla), est connue pour son potentiel agricole important notamment à travers des conditions agro écologiques très favorables. Ainsi, la population des meilleurs agriculteurs qu'on en Algérie dans le domaine maraîcher, se trouve dans ces 5 wilayas, cette zone est très dynamique sur le plan agricole et donc nous voulons, à travers ce projet qui vise particulièrement le développement des cultures maraîchères, catalyser ce mouvement " a déclaré, hier, M. Sid-Ahmed Ferroukhi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, lors d'un atelier thématique tenu à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Alger, sous le thème " Cultures maraîchères. Il faut dire que l'agriculture y est très diversifiée mais l'agrumiculture, l'arboriculture fruitière et les cultures maraîchères sont de plus en plus représentatives aux côtés de l'élevage bovin laitier. Cependant, les niveaux de la production et de la productivité des cultures maraîchères restent bien inférieurs aux potentialités de la région. Un certain nombre de problèmes sont à l'origine de cette situation. Il s'agit du faible taux de mécanisation, d'une faible maîtrise des itinéraires techniques ( doses et dates de semis, fertilisation raisonnée, prévention et protection phytosanitaire,..) de mode d'irrigation non économique ( gravitaire), de faibles investissements tant dans le matériel que dans les infrastructures (serres, moyens de conditionnement et de stockage). Ce projet, qui rentre, signale-t-on dans le cadre de la politique nationale de renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural, a pour objectif de donner un nouvel élan au développement des cultures maraîchères sous serres ainsi que celui des filières pomme de terre et tomate industrielle, plus particulièrement. Concernant les cultures sous serres, le projet vise le soutien à l'installation de 500ha de serres multichapelles à l'horizon 2014 sur la base de démonstration de sensibilisation, de médiation des mesures d'incitation à l'acquisition de serres multi chapelles, de démonstration de l'intérêt de l'utilisation de l'insecte proof pour lutter contre la mineuse de tomate et aussi, d'un appui à la maîtrise des itinéraire techniques..etc.. Pour le développement de la filière pomme de terre et tomate industrielle, le projet préconise, un accompagnement pour la maîtrise des itinéraires techniques garantissant des rendements satisfaisants ( travail du sol, fertilisation, irrigation intégrale des cultures, protection phytosanitaire…). En outre, la préservation de la qualité des sols par le respect des assolements et l'apport des amendements nécessaires , l'accroissement de la production globale sur la base d'une exploitation intensive des terres, le développement de nouvelles aires de production. Ainsi, la veille phytosanitaire, surtout pour les maladies à caractère épidémique ( mildiou de la pomme de terre,..) et des contrôles nématorologiques plus fréquents des sols. Concernant le développement de la filière tomate industrielle, la démarche proposée dans le projet consiste à diffuser largement un protocole permettant une forte hausse des rendements et reposant sur l'utilisation des plantes en motte, des normes de préparation du sol et de mise en place de la culture ( plantation), la fertigation, des règles d'entretien de la culture et de prévention des maladies. Il faut souligner que le projet prévoit le soutien à l'organisation des professionnels du secteur. M. Ferroukhi a souligné, dans ce contexte, qu'il va y avoir toute une coordination entre les institutions techniques relevant du ministère. " Il existe des agriculteurs très dynamiques et des gens qui travaillent dans cette zone, nous allons les intégrer dans la dynamique de ce projet, nous allons aussi mobiliser toutes les institutions techniques relevant du ministère de l'Agriculture, il faut savoir que la consommation des citoyens a évolué, nous devons accompagner ce mouvement par l'instauration de nouveaux systèmes agroalimentaires qui répondent à ces besoins ", a-t-il indiqué. Samira Hamadi