Suite à l'assassinat d'un garde forestier dans la wilaya de Tébessa et l'agression de deux autres à l'arme blanche dans la wilaya de Skikda, et qui se trouvent dans un état critique à l'hôpital, la Fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural tire la sonnette d'alarme. « Les agressions et les actes de violence contre nos agents sont en nette recrudescence. Ils sont le fait de réseaux criminels, et cela rend difficile la mission des forestiers qui se battent pour préserver le foncier et la dilapidation des richesses forestières », s'émeut Abdelmadjid Tekkouk, secrétaire général de la Fédération. Le forestier assassiné est intervenu dans le cadre de son travail pour une délimitation d'un terrain, lorsqu'il a été surpris par une attaque à l'aide d'une pierre. Le drame s'est produit dans la commune de Bekkaria, dans la wilaya de Tébessa. Un cas similaire s'est produit dans la wilaya de Skikda, lorsque la mafia du bois a agressé à l'aide d'armes blanches deux autres forestiers actuellement dans un état critique à l'hôpital. Face à cette situation, la Fédération nationale des travailleurs des forêts a dénoncé ces actes ignobles et a décidé d'organiser des journées de protestation à travers tout le territoire national. « Nous entamons ces actions pour interpeller les pouvoirs publics afin d'assurer une protection de ces agents de l'Etat », a précisé le syndicaliste pour qui le garde forestier mérite d'être protégé car il est responsable à la fois de la gestion et de la conservation de la forêt. Contacté, le directeur général des forêts M. Noual, conscient du problème qu'endure ses hommes sur le terrain, a souligné qu'un travail, dans ce sens, a été engagé pour renforcer le dispositif de sécurité pour que de tels actes ne se reproduisent pas. L'accent a été mis aussi sur la mise en œuvre de la convention signée entre les forêts et la gendarmerie pour lancer un travail en commun et lutter efficacement contre la mafia du bois, et faire face à la dilapidation du patrimoine forestier. Cependant, il est important de rappeler que durant la journée d'hier, la Fédération des forêts a, selon son secrétaire général, transmis son troisième communiqué dans lequel elle demande la restitution des moyens dissuasifs notamment les armes conformément à l'article 84-12 selon le régime forestier, et le décret exécutif 11-127 portant statut particulier des corps spécifiques appartenant à l'administration des forêts.