L'Algérie appuie la cause palestinienne, a affirmé, hier, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine, Aïssa Louaï, lors d'une manifestation organisée à Alger à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. « Vous les Algériens, vous participez, vous faites cette révolution. N'aviez-vous pas dit après l'indépendance que la libération de l'Algérie ne sera pas complète sans la libération de la Palestine ? », a-t-il déclaré, à la presse en marge de cette manifestation, affirmant que cette « équation » algéro-palestinienne est exprimée « spontanément » par les enfants des deux peuples. « Les politiciens, même si au fond, ils appuient cette cause, ont leurs calculs. Les populations sont plus spontanées », a-t-il ajouté, en regrettant « les batailles secondaires qui éloignent la nation de sa bataille principale : la libération de la Palestine ». « Vous voyez ce qui se passe en Syrie, en Libye, en Egypte, au Mali et un peu partout dans le monde musulman. Ceci nous occupe et nous préoccupe, et ce, au détriment de la cause principale de la nation », a déploré le docteur Louaï, soulignant la faiblesse des médias arabo-musulmans par rapport aux médias sionistes. Il estime qu'il faut mener cette bataille avec les moyens du bord. « Parfois, une image ou un tableau pourrait transmettre un message mieux que n'importe quelle parole. C'est pour cela que nous encourageons ce type de manifestation », explique-t-il, en remerciant les associations algériennes qui ont célébré l'événement au niveau de la bibliothèque Larbi-Ben-M'hidi d'Alger. Lors de son intervention, le diplomate a assuré que les Palestiniens victimes des intérêts internationaux, résisteront dans leur terre tant que leurs enfants se nourrissent du nationalisme ». Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a envoyé, à l'occasion, un message dans lequel il dénonce les « destructions commises, l'été dernier, par l'armée israélienne à Ghaza, et condamne les attaques à la roquette du Hamas ». Pour lui, « il n'y aura pas de stabilité à long terme si l'on s'attaque pas aux causes profondes du conflit, ce qui exige de lever le bouclage de la bande Ghaza, de mettre fin à un demi-siècle d'occupation des terres palestiniennes ». En cette journée de solidarité, le SG de l'ONU se dit « vivement » préoccupé par la situation à Al Qods et en Cisjordanie. « Des deux côtés, les extrémistes imposent leurs priorités. Je demande à toutes les parties de leur résister, de faire preuve de retenue et de respecter le statu quo qui s'applique à ces lieux saints », dit-il, avant de rappeler qu'il dénonce les activités israéliennes d'implantation en Cisjordanie, y compris à Al Qods-Est occupé. « Seule une solution politique négociée et juste, fondée sur les résolutions de l'Organisation des Nations unies, peut mettre fin au conflit », conclut Ban.