La médecine hyperbare a été le thème d'une journée scientifique, organisée, hier, à Alger, par la Direction générale de la Protection civile (DGPC) et animée par plusieurs experts algériens et étrangers. Le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, a indiqué, à l'ouverture des travaux de cette journée d'étude, que cette rencontre a pour objectif de « sensibiliser les différents acteurs sur l'importance de cette spécialité et de la généraliser à d'autres secteurs ». « Le traitement de certaines maladies, notamment le diabète et le cancer, au sein du caisson hyperbare est à même de faire une économie financière considérable à l'Etat » en matière de prise en charge et d'accompagnement des malades, d'où la nécessité de créer des centres hyperbares hospitaliers, a-t-il estimé. La DGPC a déjà formé 449 plongeurs à l'étranger, spécialisés dans ce domaine, en raison de l'absence de cette spécialité en Algérie, a précisé le colonel Lahbiri. Par ailleurs, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a affirmé que son secteur était « prêt » à contribuer, avec les autres départements ministériels, à intégrer cette spécialité dans le cursus universitaire. Le ministre a qualifié cette spécialité d'« importante », d'autant que le littoral algérien s'étend sur une longueur de 1.200 km. Cette journée, à laquelle ont pris part plusieurs experts français en médecine hyperbare, vise à intégrer cette spécialité dans le cursus universitaire, à améliorer le suivi médical des plongeurs et à développer la plongée professionnelle. Le chargé des missions spécifiques à la DGPC, Karim Habi, a, pour sa part, mis l'accent sur l'importance de cette spécialité et des prestations fournies par les centres hyperbares, notamment au profit des patients atteints de diabète et de cancer. Il a, à cet effet, évoqué la possibilité de traiter les membres atteints des diabétiques notamment le pied sans recourir à l'ablation, outre la possibilité de stopper la propagation d'une tumeur, grâce à des traitements au sein de caissons hyperbares. Habi a, en outre, appelé à doter les hôpitaux algériens de ce type de centre. L'Algérie compte 14 centres hyperbares dans les wilayas côtières et relevant de la Protection civile. Cette rencontre verra la présentation de plusieurs communications sur l'histoire de l'hyperbarie médicale, les prestations et les différentes méthodes de travail des centres hyperbares hospitaliers.