Une centaine d'investissements français d'un montant global de plus de 2 milliards d'euros ont été réalisés en Algérie durant les dix dernières années, alors que 60 projets de partenariat algéro-français dans le secteur industriel sont en cours de maturation. C'est ce qu'ont annoncé, hier, à Alger, le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, et le président du directoire de la SGP-Equipag (branche mécanique) et coordinateur de la coopération industrielle entre l'Algérie et la France, Bachir Dehimi, lors d'une rencontre d'affaires algéro-française sous le thème « Mieux comprendre le marché algérien, identifier des opportunités d'affaires et trouver des partenaires ». Celle-ci a regroupé les représentants de plusieurs institutions et organismes économiques nationaux avec une délégation d'une trentaine de chefs d'entreprise de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) conduite par le président de cette région, Michel Vauzelle. Selon Bachir Dehimi, les projets d'investissement retenus par les deux pays ont trait à l'industrie. Il a fait part également de la création de quatre écoles, en collaboration avec des écoles françaises de renommée. « Ces écoles seront gérées par des groupes industriels qui dispenseront une formation qualifiante », a-t-il soutenu. Dans cette optique, la SG du ministère de l'Industrie et des Mines, Rabia Kherfi, a fait savoir que ces écoles seront spécialisées, entre autres, dans les métiers de l'industrie, la gouvernance, la maintenance et la logistique. La représentante du ministre a exhorté à « creuser en vue de trouver des pistes d'investissement » pour aboutir à un partenariat gagnant-gagnant. Au sujet du climat des affaires en Algérie, elle a estimé qu'il s'est nettement amélioré. 2015 sera, selon elle, une année de refonte structurelle pour lever toutes les contraintes, notamment d'ordre bureaucratique. Pour sa part, le DG de l'Andi, Abdelkrim Mansouri, a expliqué aux opérateurs français les différentes mesures mises en place pour faciliter l'acte d'investir, citant le code des investissements, la réorganisation du secteur marchand public et les réformes bancaires. Mansouri a rappelé qu'une enveloppe de 260 milliards de dollars est consacrée au développement des infrastructures de base. « Nous informerons les opérateurs français sur le marché algérien et la politique nationale de l'investissement. Notre objectif est de consolider le cadre de leur partenariat », a-t-il indiqué. Pour le président de la région Paca, Michel Vauzelle, l'Algérie constitue une puissance dans la région méditerranéenne et en Afrique. « Nous avons besoin de l'Algérie. Nous devons agir ensemble et être solidaires pour développer une Méditerranée de projets en vue de faire face à la crise mondiale », a-t-il souligné. Tout en invitant les Algériens à investir en France, Vauzelle a jugé que l'atmosphère économique entre les deux pays est excellente. « Nous avons des responsabilités communes que ce soit vis-à-vis du reste de l'Afrique ou du reste de l'Europe. Nous avons un avenir commun surtout avec ce qui se passe au Sahel », a-t-il précisé.