Avant que plusieurs accords ne soient conclus entre l'Algérie et la France à l'occasion de la réunion de leur comité intergouvernemental de haut niveau, prévue le 4 décembre à Paris, une rencontre économique est à l'ordre du jour ce lundi à Alger. De nombreuses institutions comme l'Associa-tion des agences d'investissement méditerranéennes participent à l'organisation du Forum Paca-Algérie dans le but de mieux comprendre le marché algérien et d'identifier les opportunités d'affaires et de trouver des partenaires. Le Forum Paca-Algérie est aussi organisé avec l'appui du cabinet Finances et Conseil Méditerranée en partenariat avec l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). Cette mission conduite par Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur est destinée aux entreprises et clusters de la région et cible les secteurs comme la cosmétique, l'environnement, les énergies renouvelables, la formation professionnelle, la logistique et les TIC. Le programme prévoit des ateliers, dont celui intitulé «Comment fluidifier les relations bancaires entre la France et l'Algérie». A travers cette rencontre, il y a l'étude des moyens de «facturer en Algérie, d'encaisser en France et dans quelles conditions, quelles contraintes et quelles limites». Il y aura une présentation des cas spécifiques des prestations de service. Il s'agit aussi de savoir comment investir en Algérie et comment transférer des fonds et dans quelle monnaie (compte en dinars ou en euros). La question de transfert de dividendes a constitué depuis des mois une préoccupation pour les investisseurs français mais qui sont aussi conscients de se faire accompagner par des conseils connaissant le marché algérien. Pour les Français désirant acheter des biens, il y aura la présentation de spécificités d'un achat immobilier et pour savoir comment acter des bénéfices et les rapatrier en France. Pour participer à cet atelier, c'est Abdelrezzak Trabelsi, délégué de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers qui est désigné en présence d'André Dieu, directeur adjoint de Natixis Algérie et Nasser Hideur, secrétaire général d'Al Baraka Bank. Selon le programme diffusé par les organisateurs, il y aura aussi Kheireddine Hassen-Khodja, directeur marché entreprises de Société Générale Algérie. Le mardi 2 décembre, ce sera Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement et Emmanuel Noutary, délégué général de l'association des agences d'investissement méditerranéennes (Anima Investment Network) qui échangeront sur les conditions de création d'entreprises. Même Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, est attendu aux côtés de Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur afin d'assister à ces débats. Même Bachir Dehimi, président de la Société nationale des participations (branche mécanique) et coordinateur de la coopération industrielle algéro-française sera des participants pour aborder notamment le climat des affaires en Algérie. Un état des lieux sur les tendances récentes de l'investissement en Algérie sera présenté par Emmanuel Noutary, délégué général d'Anima pour que la présentation soit suivie par celle concernant les opportunités d'affaires en Algérie à l'initiative de l'Andi. D'autres responsables comme Samir Toumi, conseil en ressources humaines en Algérie et Georges Regnier, directeur UbiFrance à Alger et Christian Apothéloz, délégué général Finances et Conseil Méditerranée participeront aussi aux débats. Enfin, il est prévu une présentation des témoignages d'entreprises françaises qui collaborent avec des partenaires algériens et qui développent leur activité en Algérie. Michel Bisac, président-directeur général Les Pages Maghreb et Adel Haddoud, directeur général granulat à Lafarge Algérie ainsi que Jean-Marc Jahn, directeur général de Seaal s'étaleront sur leurs expériences. Des rendez-vous personnalisés sont aussi à l'ordre du jour de cette rencontre perçue comme une répétition générale avant la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau prévue le 4 décembre à Paris. D'ailleurs, le secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, Christian Massat, avait indiqué en octobre dernier qu'il y aura des accords en vue lors du comité intergouvernemental qui sera présidé par les Premiers ministres des deux pays. Il est aussi question de dialogue stratégique qui intéresse les deux pays en particulier dans la conjoncture actuelle. A rappeler qu'il y a eu aussi en novembre la réunion du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) à Oran.