Une centaine d'investissements français d'un montant global de plus de 2 milliards d'euros ont été réalisés en Algérie durant les dix dernières années, a indiqué mardi à Alger, le Directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri. Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre d'affaires algéro-française, M. Mansouri a souligné qu'il existait plusieurs projets d'investissements français en Algérie notamment dans les filières de la cimenterie, de la pharmacie à travers un partenariat entre le français Sanofi et le groupe Saidal, ainsi que du tourisme. Citant le groupe hôtelier français Accor, il a fait savoir qu'une quinzaine de projets de cette chaîne hôtelière était en cours de réalisation à travers plusieurs régions du pays. Tenue sous le thème "mieux comprendre le marché algérien, identifier des opportunités d'affaires et trouver des partenaires", cette rencontre d'affaires algéro-française a regroupé les représentants de plusieurs institutions et organismes économiques nationaux avec une délégation d'une trentaine de chefs d'entreprises de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) conduite par le président de cette région, Michel Vauzelle. Durant cette rencontre, le président du directoire de la SGP-Equipag (branche mécanique) et coordinateur de la coopération industrielle entre l'Algérie et la France, Bachir Dehimi, a précisé que 60 projets de partenariat algéro-français dans le secteur de l'industrie étaient en cours de maturation et seraient implantés, pour la plupart, à Alger, Constantine et à Oran. La coopération concerne également la formation à travers le lancement, en 2015, des travaux de réalisation de quatre (4) écoles spécialisées notamment dans les métiers de l'industrie, du management et de la gouvernance des entreprises et de la logistique, a fait savoir M. Dehimi. Les conventions relatives à ces quatre projets d'écoles de formation seront signées dans les tout prochains jours. Présente à cette rencontre, organisée par l'ANDI en collaboration avec l'Association euro-méditerranéenne des Agences de promotion de l'Investissement (ANIMA), la secrétaire générale du ministère de l'Industrie et des mines, Rabéa Kherfi, a appelé les milieux d'affaires des deux pays à nouer des partenariats "équilibrés". Selon elle, les secteurs de l'électronique et de la pharmacie ainsi que celui de la formation professionnelle représentent un volet important pour le renforcement de la coopération économique entre l'Algérie et la France. Elle a avancé que le gouvernement œuvrait à lever toutes les contraintes entravant l'acte d'investir, soulignant que l'année 2015 connaîtra des "réformes structurelles" pour l'amélioration du climat des affaires et la relance de l'investissement public. Le président de la région PACA, M. Vauzelle, a appelé, pour sa part, les opérateurs économiques algériens et français à établir des relations de partenariat "étroites", soulignant que l'Algérie est une "grande puissance" méditerranéenne et africaine. Il a aussi souhaité voir des opérateurs économiques algériens concrétiser des projets d'investissements en France.