Le Groupe international de contact pour la Libye (GIC-L) une instance mise en place en application des recommandations de la 459e réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, tenue le 23 septembre 2014 à New York, et dont le but principal est de consolider un cadre de coordination visant à appuyer les efforts tendant à la recherche d'une solution politique durable à la crise en Libye, a tenu sa première réunion mercredi soir à Addis-Abeba, sous la présidence du commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui.Lors de son intervention, Abdelhamid Senouci Bereksi, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a mis l'accent sur les « efforts inlassables » de l'Algérie en vue d'accompagner les parties libyennes dans un processus politiques de dialogue inclusif pour une paix durable et une réconciliation nationale. Les participants à la réunion (l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Léon, l'envoyé spécial de la présidente de la commission de l'UA, Dileita Mohamed Dileita, les ministres des Affaires étrangères de la Libye, du Niger et du Tchad, des représentants de la Mauritanie, du Nigeria, de l'Afrique du sud, des Etats membres permanent du Conseil de sécurité, de l'Espagne, de l'Italie, de la Ligue des Etats arabes, de la CEN-SAD et de l'Union européenne) ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à la situation qui prévaut en Libye, « condamné tous les actes de violence » et « exprimé leur soutien à la résolution 2174 (2014) du Conseil de sécurité ». « Il ne peut y avoir une solution militaire à la crise libyenne », ont, ils indiqué, reconnaissant la « pertinence » d'une solution politique comme étant la seule voie de sortie de crise. Ils ont noté avec « satisfaction » les efforts déployés par les pays voisins de la Libye « qui subissent le fardeau de la crise pour aider ce pays à relever les nombreux défis qui se posent » et marqué leur « plein soutien » aux efforts que déploie l'Algérie pour l'organisation d'un dialogue inclusif interlibyen visant à recouvrer la paix, la sécurité et la stabilité, menant ainsi à la réconciliation nationale. Le GIC-L prévoit de tenir sa deuxième réunion en janvier 2015, en marge du prochain sommet de l'UA. Les Européens pressent les Libyens de dialoguer Bernardino Leon, le chef de la mission de l'ONU en Libye a appelé à la tenue mardi prochain d'une nouvelle réunion de dialogue. En marge d'une réunion à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères italien, français, espagnol, allemand et britannique, la chef de la diplomatie européenne et le secrétaire d'Etat américain ont « exhorté les parties libyennes à participer de manière constructive et sans poser de conditions » à ce dialogue. Il « représente le chemin le plus sûr pour que la Libye puisse dessiner son propre futur », ont-ils affirmé, disant leur « grave préoccupation alors que la situation empire » dans le pays. Les ministres ont « fortement condamné les violences récentes, y compris des bombardements aériens », alors que le seul aéroport en fonction de Tripoli, aux mains d'une milice hostile au gouvernement reconnu, a été visé par un raid aérien le 25 novembre et que des frappes ont fait sept morts dans l'ouest du pays mardi. Ces violences « sapent les perspectives d'une solution négociée », ont-ils regretté, « réitérant leurs appels pour une cessation immédiate des hostilités ». Les cinq pays, l'UE et l'ONU ont aussi « souligné qu'ils étaient prêts, si les acteurs clés ne participent pas au processus conduit par l'ONU, à envisager des mesures additionnelles pour protéger l'unité, la stabilité et la prospérité de la Libye, et pour contrer la menace terroriste qui s'étend en Libye et dans la région ». Une première réunion avait eu lieu le 29 septembre à Ghadames mais elle n'a pas donné de résultats.