Dans une rencontre de présentation des résultats de ce projet, jeudi à Alger, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid- Ahmed Ferroukhi, a indiqué que tout ce qui a été glané de cette collaboration sera exploré dans le prochain programme quinquennal du secteur. « Les résultats de cette collaboration nous seront utiles dans le prochain programme quinquennal, dans l'encadrement, la commercialisation et la professionnalisation », souligne-t-il, précisant que « le chemin de croissance » dans le secteur qui accorde une attention particulière à la pêche artisanale, doit aboutir à un équilibre entre la pérennité des stocks halieutiques, la viabilité et la rentabilité des métiers et services de la pêche et de l'aquaculture et la nécessité d'améliorer l'accès des consommateurs à des produits halieutiques sains. Le ministre a tenu à souligner les évolutions enregistrées dans le secteur depuis l'an 2000. Il a mis l'accent notamment sur le développement des infrastructures dédiées à la pêche et sur la croissance des effectifs et des métiers. « Les gens de mer sont plus nombreux aujourd'hui et mieux équipés. 95% des embarcations sont motorisées », note-t-il, insistant sur la nécessité de renforcer la coordination intersectorielle pour atteindre les objectifs fixés. Plus de 15 secteurs, selon lui, sont étroitement impliqués dans la formulation et la mise en œuvre de la stratégie et du programme du développement de la pêche et de l'aquaculture. A propos de la mise en œuvre, la représentante du Pnud, Cristina Amaral, a fait part de la disposition de l'organisme à apporter son assistance technique. « C'est à la base d'un diagnostic que le projet d'appui a été élaboré, dans un partenariat gagnant-gagnant. Nous sommes prêts à apporter notre assistance dans la mise en œuvre de ce projet. Une assistance préparatoire et technique dans la commercialisation notamment », fait-elle savoir. La FAO, par la voix de son représentant en Algérie, Nabil Assaf, estime que notre pays a non seulement engagé un processus national de gestion et de développement de la pêche, mais occupe aussi le devant de la scène internationale en inscrivant son action dans la logique des initiatives mondiales et régionales. « Ce partenariat avec le Pnud et la FAO aboutira à un document de stratégie pour servir d'outil à la mise en œuvre de l'aquapêche 2020. Ce programme emboîte ainsi le pas à l'initiative mondiale de la FAO, ‘'la croissance bleue'', pour l'optimisation économique et sociale des pêches, de la sécurité alimentaire... », relève-t-il, se réjouissant de la tenue, dans notre pays, en mai 2015, de la conférence régionale sur les pêches artisanales et de l'aquaculture. Il a approuvé, en outre, la charte d'adhésion volontaire, initiée par le secteur, pour une pêche et aquaculture responsable. Cette charte a été signée d'ailleurs à l'issue de cette même rencontre, entre le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques et la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture.