Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a fustigé ceux qui s'autoproclament cheïkhs et qui sont à l'origine des excès, extrémismes et radicalismes constatés dans la pratique religieuse. « Il y a des égarements, un dévoiement dans la pratique religieuse. Certains se contentent d'aller acheter des livres et d'autres vont vers des chaînes de télévision ou le réseau internet écouter de pseudo cheïkhs dont on ne connaît ni les capacités ni les affiliations, ce qui a donné lieu à des déviations, des excès, des extrémismes et des radicalismes dans la façon de pratiquer la religion musulmane », a précisé Aïssa dans un prêche à la Grande mosquée de Paris. Il a ajouté que la pratique de la religion a été « dénaturée, dévoyée de la voie du juste milieu, celle enseignée par des maîtres et des imams et déviée de la trajectoire prophéticale », rappelant que Dieu Tout-Puissant avait interpellé le prophète Mohamed (QSSSL) à travers l'exemple de nations qui ont précédé l'islam en les mettant en garde contre l'exagération dans la pratique de la religion. Il indiqué, dans le même sens, que la religion musulmane a « cette aptitude à être dévoyée, à être déviée de sa trajectoire par l'ignorance, par des aventuriers et des gens qui voudraient quelquefois idéologiser la religion et l'instrumentaliser à des fins personnelles ». Le ministre a saisi cette occasion pour rendre hommage à la Grande mosquée de Paris qui, a-t-il dit, est « à l'avant-garde par son imam, son recteur et son maillage pour renouer avec un islam ancestral, un islam authentique puisant ses racines de l'école du prophète Mohamed ».