Le coup d'envoi de la première édition des journées du film court métrage amateur a été donné depuis Sidi Bel Abbes, avec la projection du film de Kahil Mohamed « Lettre à Obama ». Ce court métrage de 13 minutes parle de la souffrance qu'endure une famille sahraouie dans les camps des réfugiés.Face à cette misère au quotidien, et aux échecs des négociations pour mettre fin aux conflits qui opposent le Maroc à la République sahraouie, le chef de la famille a décidé d'interpeller le présidant Obama. A noter que ce film a décroché 4 grands prix, dont un au festival international du cinéma, organisé en Espagne. Concernant la manifestation, elle s'étalera sur trois jours. Inaugurées par Hattab Mohamed, wali de Sidi Bel Abbes, ces journées verront la projection de 23 films, dans le cadre d'une compétition, réalisés par de jeunes cinéastes issus de 14 wilayas, dont Alger, Mostaganem, Relizane, Setif, Boumerdes, Bouira, Oran... 8 autres films produits par de jeunes étudiants du département d'art dramatique, de l'Université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbes et autres universités, seront également projetés. Le jury, présidé par Mallek Djillali, aura comme mission de sélectionner les trois meilleures œuvres. Les lauréats participeront au Festival international de New York City du film, qui se tiendra mars prochain à New York. Par ailleurs, il est à rappeler que la ville de Sidi Bel Abbes a connu par le passé des manifestations prestigieuses (festival du disque avec le grand Sidney Bechet, les Platters, Dario Moreno, Dalida). Et puis cette programmation alléchante de la salle Algéria (ex Versailles) de films soft, et enfin cette renommée acquise par ces autres salles, Tessala (ex Vox) et l'Olympia qui ont été les premières à introduire le cinémascope en Algérie. Il est aussi à retenir que par le passé, à Sidi Bel Abbes, des tournages ont vu défiler des stars de renommée mondiale : Sarah Bernhardt, Fernandel, Christian Marquand, Christian Jacque... en plus des cinéastes de renommée, natifs de Sidi Bel-Abbes, comme Bachir Belhadj, Brahim Tsaki et le directeur de photo, Boukerche. Et comme le cinéma semble coller comme une deuxième peau à Sidi Bel Abbes, les professionnels du genre veulent en faire la capitale du 7e art. Car il y a un autre projet qui tient à cœur des responsables chargés de la promotion culturelle dans la wilaya, celui de la « biennale de la Mekerra ». Un groupe de professionnels du cinéma de la région, installé en Europe, se propose en effet de prendre en charge cette manifestation cinématographique. Il s'agit d'un projet de festival international cinématographique. Le dossier, finalisé dans ses moindres détails, se trouve au niveau du ministère de la Culture.