Le mandat de la commission nationale chargée de la gestion des fonds des œuvres sociales a expiré le 7 décembre dernier. C'est ce que nous a indiqué, hier, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura. Pour lui, il est temps de passer à une autre formule de gestion. Il plaide pour une gestion décentralisée. Le syndicat l'a fait savoir au ministère de l'Education nationale lors de la rencontre qui a regroupé les deux parties lundi dernier. « Nous avons demandé à la tutelle d'intervenir pour prendre en charge ce dossier », a-t-il indiqué. Selon Amoura, le temps est venu pour les membres de la commission de passer le relais à d'autres gestionnaires et de dégager une autre formule de gestion plus adéquate. Ils reprochent aux membres de la commission d'avoir accepté la gestion du dossier sans passation de consignes. Il faut dire qu'avant 2012, c'était l'UGTA qui gérait les œuvres sociales avant que les travailleurs ne décident d'en confier la tâche à une commission nationale. Boualem Amoura a rappelé que son syndicat est le seul à n'avoir pas cautionné la centralisation mise en place du temps de ministre Boubakeur Benbouzid. Il a affirmé que les membres de la commission se sont octroyés des primes d'une manière abusive à l'image des primes de permanence de l'ordre de 3.000 dinars, de restauration à 800 dinars et de transport à raison de 5 DA le kilomètre. Il signale que la cagnotte des œuvres sociales qui s'élevait à 4.000 milliards de centimes en 2011 a baissé a chuté à 1.700 milliards de centimes, soit un manque de 2300 milliards de centimes. C'est pourquoi, il a accusé les membres de la commission d'avoir couvert la mauvaise gestion. Idem pour le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir. Celui-ci a affirmé que son syndicat a demandé, bien avant, le gel de la gestion de la commission nationale après avoir « constaté une défaillance dans la manière de gérer le dossier ». Et de poursuivre que 20% du budget est consacré aux besoins de fonctionnement (primes, photocopie...). Achour Idir a réclamé l'organisation d'élections pour permettre aux travailleurs de choisir la formule de gestion qui leur convient. Le CLA plaide pour une gestion décentralisée. Il est à noter que la commission est composée de 9 membres au niveau national et 9 autres pour chaque wilaya, soit un totale de 201 membres. Ces derniers sont issus des trois cycles scolaires : primaire, moyen et secondaire.