Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel a, dans une allocution, plaidé en faveur du renforcement des mécanismes en vigueur en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes et le terrorisme à travers le tarissement des sources de financement des activités terroristes. Il a, dans ce sens, insisté sur l'impératif de criminaliser le paiement de rançons aux terroristes, lequel « constitue désormais l'une des principale sources de financement pour les criminels ». Il a mis en garde contre les organisations terroristes et celles liées au crime transfrontalier « activant aujourd'hui dans la région arabe sous diverses appellations et dont les actes abjects ciblent les citoyens et institutions officielles » soulignant « une complicité flagrante entre ces organisations terroristes et les contrebandiers, trafiquants d'armes, de drogue et de produits prohibés ». « Nous sommes également appelés à renforcer davantage notre coopération en matière de lutte contre la criminalité en général et contre les actes terroristes en particulier », a-t-il souligné appelant à « faire front uni contre les idées destructrices et extrémistes véhiculées par les groupes terroristes et se prémunir contre leurs graves répercussions, outre l'échange d'informations et de données relatives aux groupes terroristes ». Pour ce faire, « il est nécessaire de mobiliser tous les efforts et moyens et d'impliquer d'autres secteurs, notamment les médias pour éradiquer ces phénomènes », a précisé le général-major Hamel, appelant à « prendre des mesures concrètes et efficaces pour renforcer l'action sécuritaire arabe commune, garantir la sécurité et la stabilité dans le monde arabe et lutter contre toute menace externe ». Par ailleurs, Hamel a rappelé les activités « intenses » des pays arabes dans le cadre de la promotion de la coopération sécuritaire arabe, à travers la mise en place de mécanismes adéquats. Il citera les recommandations relatives à la mise à jour de la stratégie arabe de lutte antiterroriste, la commission concernée par l'examen du projet de stratégie arabe de mise en œuvre de la police sociétale et celle concernée par le développement de la stratégie sécuritaire arabe. Il a, cependant, indiqué que la situation sécuritaire « détériorée et instable dans la région arabe implique davantage d'efforts notamment pour le renforcement de la sécurité au niveau des frontières, ce qui nécessite la prise de mesures efficaces, concrètes et urgentes dans le domaine de la coopération pour la sécurisation des frontières communes », a-t-il affirmé. « Cela permettra de resserrer l'étau autour des mouvements des groupes criminels et terroristes pour les empêcher de s'infiltrer à travers les frontières et de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité d'autres pays ou de mener des actes terroristes, des trafics d'armes ou de drogue », a souligné le général-major Hamel. « Le succès de l'action sécuritaire arabe commune exige une coopération et une coordination soutenues notamment à la lumière de la recrudescence de plusieurs formes de criminalité aussi dangereuses que le terrorisme dont le blanchiment d'argent, la corruption, la cybercriminalité, le trafic de drogue et de psychotropes, la traite d'humains et d'immigrés et le trafic d'armes », a souligné Hamel.