L'ambassadeur palestinien aux Nations unies, Riyad Mansour, a participé, pour la première fois, lundi dernier, à l'assemblée de la Cour pénale internationale (CPI). Il a confirmé, lors de ce « moment très particulier pour l'Etat de Palestine », la volonté de Ramallah de rejoindre la Cour « au moment opportun ». « Il y a en fait un consensus parmi les Palestiniens, leurs organisations politiques et leurs dirigeants pour rejoindre la CPI. La décision sera prise par notre direction au moment opportun, il se peut que nous soyons le 123e Etat à devenir partie à la CPI », a déclaré le diplomate palestinien, deux jours avant un projet de résolution demandant au Conseil de Sécurité la création, dans deux ans, d'un Etat palestinien. Le statut d'Etat observateur non membre de l'ONU, obtenu en novembre 2012, permet aux Palestiniens une telle adhésion qui ouvrirait la voie à des plaintes contre l'occupant israélien pour crimes de guerre. « C'est devant la CPI que les Palestiniens, a souligné Mansour, veulent obtenir justice pour les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis contre eux par Israël, puissance occupante », dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods-Est. Il a notamment fait allusion aux « 500 enfants palestiniens tués plus de 3.000 blessés » pendant l'agression militaire israélienne à Ghaza l'été dernier. Concernant le vote prévu aujourd'hui au Conseil de sécurité pour la création d'un Etat palestinien d'ici deux ans, Mansour a précisé que le 17 décembre ne marquerait au mieux que le début d'un processus. « Ce qui est le plus probable, a-t-il expliqué, c'est que aujourd'hui il y aura un texte en bleu, c'est-à-dire un projet de résolution palestinien prêt pour un éventuel vote. »