« Les portes de la conférence du consensus national sont ouvertes à toute la classe politique et à la société civile, indépendamment des positions affichées jusque-là par les uns et les autres », a indiqué Nebbou au cours d'une conférence à la maison de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa de Batna. Tout en faisant part de son « optimisme », le conférencier a estimé que les positions exprimées « pourraient évoluer dans les jours à venir » car, a-t-il ajouté, « ce qui importe est que tous les Algériens puissent s'asseoir autour de la même table pour déterminer les priorités menant vers un Etat de droit ». Nebbou a affirmé que la conférence du consensus national « ne sera pas celle du FFS, mais celle de tous ceux qui y participeront ». Le choix de la date de la tenue de cette conférence sera « consensuelle », avec l'accord de tous les participants même si le FFS a proposé la date symbolique du 24 février correspondant à la nationalisation des hydrocarbures, a indiqué Nebbou. Le premier secrétaire national du FFS a insisté sur la « nécessaire participation de citoyens à cette conférence aux côtés des partis politiques, des acteurs de la société civile, des syndicats et des associations ». La conférence de Batna, qui a réuni des représentants de certains partis et syndicats ainsi que des cadres du FFS, a donné lieu à un débat autour du projet prôné par ce parti. Pour sa part, Ali Laskri, qui animait une rencontre avec les militants du parti à Aïn Defla, a soutenu que la concertation et le dialogue entre Algériens constituent la seule issue pour sortir du marasme dans lequel se débat le pays et faire face aux dangers qui le guettent. Laskri a indiqué que son parti œuvre à l'instauration d'un Etat « moderne et fort », appelant à l'union de toutes les franges de la société car, a-t-il dit, « l'avenir du pays concerne tout un chacun ». Selon lui, la situation interne du pays ajoutée au climat d'effervescence qui caractérise son voisinage immédiat rend la concertation et le dialogue entre les enfants du pays des plus impératifs. Il a, dans ce cadre, indiqué que son parti s'emploie à la tenue d'une conférence nationale de consensus qui, selon lui, constitue « une tribune où les partis politiques, les associations, quels que soient leurs programmes, pourront, par leur esprit de conciliation et d'apaisement, exposer leur vision des choses et la manière la plus à même de faire sortir le pays de sa crise. Le membre de l'instance collégiale du FFS a estimé que la réussite de cette conférence est tributaire de la « volonté affichée par le pouvoir, les partis politiques et la société civile à dépasser leurs différends », appelant à la nécessité de mettre l'intérêt du pays au-dessus de toute autre considération.