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La méthode Bahmane-Nava
Tlemcen lutte contre la violence
Publié dans Horizons le 22 - 12 - 2014


L'équipe n'a pas accédé et deux jeunes ont été arrêtés et ont écopé de deux mois de prison pour graves troubles à l'ordre public et blessures à autrui. Ce témoignage est d'un jeune ex-arbitre de la ville de « l'imam » qui suite à cette situation, abandonna l'arbitrage pour entamer un stage dans l'audiovisuel. « Aujourd'hui, je fais de l'animation dans une télé privée », déclare Réda, qui a accompagné une délégation d'Alger à Tlemcen où des journées d'information sur la lutte contre la violence, coïncidant avec l'hommage posthume à deux grands footballeurs-éducateurs, Abdelkader Bahmane et Mohamed Rebai, dit « Nava », ont été organisées par la dynamique association sportive « Djawharat », la wilaya de Tlemcen, le WAT représenté par son président Yahla et des bénévoles soucieux de combattre ce fléau social. Fin novembre et veille de décembre pluvieuses et glaciales à « Pomaria » (appellation de Tlemcen du temps des Romains). La délégation d'Alger rentre à Tlemcen et est accueillie avec un couscous-poulet par la famille de Chemseddine. Autour du couscous « zaafran », on parle foot du temps des Bahmane et Nava. Mais, la discussion vire tout de suite au thème de la violence. « Cette brutalité, cette virulence, qu'on désigne par violence est partout et chez tout le monde, toutes catégories sociales confondues. Ce fléau est à la maison, à l'école, au lycée, à l'université, dans la rue, dans le bus, au marché, à la plage, au restaurant, sur les routes, à l'aéroport, à l'hôpital, dans l'administration et aussi dans la mosquée. Le plein fait, il faut le ‘brûler' dans le stade », se lamente l'ex-joueur de l'équipe FLN, Mohamed Maouche. Un petit tour en ville vers 15h30 n'inspire pas à la balade. La température est gelante. Les rues et places sont vides. Le vent souffle. Et puis, la cohue. Les portes s'ouvrent et Tlemcen s'anime à l'approche d'un crépuscule directement « noirâtre » zappant le gris habituel. L'information fait le tour de la ville. Le WA Tlemcen venait de gagner à Saïda contre le leader. Le Widad revient dans la course et on parle déjà de l'effet « retour du président Yahla ». La délégation d'Alger est invitée à un dîner avec orchestre andalou animé par le virtuose Taleb Bendiab. L'artiste-photographe Moulay Ougouti ne rate aucun geste avec ses « armes », le Nikon et le Canon, pointées toute la soirée. Madjer, Soukhane, Maouche, Derouaz, Bergui, Yefsah, Yahla, Horizons et les équipes « vétérans du WAT et du MCO » sont présentés à l'assistance. Les familles des regrettés Bahmane et Nava sont de la cérémonie et sont très sollicitées. L'hommage est à la mesure de ces deux grands joueurs-coaches et éducateurs qu'étaient Bahmane et Nava. Tour à tour, chaque invité intervient pour témoigner de la grandeur de ces deux exemples qui ont porté haut les couleurs du WAT et hissé le flair-play en dimension culturelle. « Bahmane et Nava, deux stars du football. Bahmane, en plus de ce qu'il a donné à Tlemcen, il a passé plus de temps à Alger, exactement au NAHD, où il construira la légende Sang et Or ». Pratiquement, tous les grands joueurs 1970-90, dont Madjer, sont les produits de la recette Bahmane. Le talent et le fair-play étaient sa méthode. Nava est resté à Tlemcen. Et c'est lui avec tous les jeunes qu'il a formés qui ont scintillé le football au pays de Sidi Boumediène, le fair-play était une exigence, voire un devoir pour Nava », ont estimé, à l'unisson, tous les intervenants. Dans leurs voix, certaines nouées, d'autres chevrotantes, les participants à ces deux jours de dénonciation de la violence ont situé le danger, souvent mortel, dans l'amplification de cette « bête » incontrôlée qui régule la société algérienne. « C'est la haine et le rejet d'autrui », caricature un sociologue de la région, qui a remercié le jeune qui avait apporté son témoignage sur la « voie tracée par l'imam-hooligan ». La soirée, à deux heures du matin, tire à sa fin sur un air d'andalou. Les familles Bahmane et Nava sont honorées. Des moments de grande émotion mais aussi de fierté. Rendez-vous est pris pour le matin sur les hauteurs de Lalla Setti pour une conférence. A l'hôtel Résidence Pomaria. Malgré le chauffage et l'épaisse couette, il fallait bouger pour s'offrir une température du « good sleep ». Dès neuf heures, tout le monde monte à Lalla Setti. Le vent vous griffe les joues et sonne les oreilles. Là-haut, chez Lalla Setti, Tlemcen est à vos pieds. Silencieuse, elle n'arrête pas de s'étendre en largeur. Lalla Setti, son parc national subjugue. Un lieu de contemplation, d'inspiration. De repos du corps et des yeux. Aucun vestige ou monument historique ne peut s'échapper de la vue depuis ce « balcon » de Lalla Setti. Nous en profitons pour « viser » avec le portable le Mechouar et El Mansourah. La star Madjer prend la parole dans la salle des conférences. « Si j'ai réussi ma carrière, c'est grâce aux conseils techniques et au message moraliste de Bahmane.Y a-t-il encore des Bahmane en Algérie ? Oui, mais il faut des experts pour les recenser... La violence finit au stade en venant d'autres lieux. La violence est la conséquence de plusieurs frustrations socioculturelles, historique et même politique. La jeunesse n'est pas encadrée que ce soit à la maison ou dans la vie en société. Un jour, ça explose. En sport, la défaite est un résultat normal qu'il faut apprendre à applaudir », résume l'ex-maestro du football algérien. Aujourd'hui, même certaines musiques et chansons vous violentent les tympans. Certains groupes chantent le régionalisme et font... recette. Leurs tubes passent sur les chaînes publiques, regrette un ex-dirigeant du football de l'Ouest algérien. Bergui, Maouche, Derouaz mettent l'accent sur la dérive de l'éducation mais aussi de la communication. « La mort d'Ebossé n'a servi à rien ». La violence est comme une maladie chronique, surtout « contagieusement » fulgurante. Le remède est au quotidien. Car, toutes les mesures et recommandations récentes prises par la FAF et la LNF et entérinées par le gouvernement ont fondu depuis le drame « Ebossé ». Ecrasées par les déboulés de la « Bête immonde » qui ne sait pas ce que veut dire le « huis clos ». Les formules ne valent rien sans les actions sur le terrain. Sans l'application de la loi. Sans la rigueur dans les sanctions. Il faut arrêter avec les « grâces » ! Il faut revoir le professionnalisme budgétivore. Revoir nos infrastructures sportives. « Un stade disposant de 20 portes n'ouvre qu'une seule suscitant chaînes et gênes d'où les conséquences d'accrochages. Le supporter est obligé de se pointer à 9 heures pour le match qui débute à 17 heures... La vente des tickets obéit à la même procédure. Deux ou trois guichets pour un derby... ». Les tribunes devront devenir des espaces de fair-play pour influencer les décisions sur le terrain. Il est vrai que souvent les tribunes s'enflamment par la partialité de l'arbitrage, la passivité du commissaire et même l'absence du « self-contrôle » des joueurs. Le foot, c'est l'harmonie générale. La communication (la presse aussi) devra s'extirper de son lexique belliqueux. Dernièrement, il y a eu mort de supporter à Madrid après un match de l'Athletico. A Barcelone, deux supporters parisiens ont été poignardés après la rencontre Barça-PSG, pourtant remportée par les Catalans. Mais, en Europe, le mal est combattu. des cas exceptionnels surgissent...Chez nous, la violence dans les stades et dans la vie de tous les jours prospère. « Lors de la Coupe du monde au Brésil, une supportrice d'une équipe paniquée de voir son pays courir derrière l'égalisation, se levait à chaque contre-attaque gênant les supporters de la rangée arrière. Au bout de trois ou quatre gesticulations, un stadier ordonne à la dame de quitter la tribune et de le suivre vers une aile de la direction du stade où une commission de contrôle et de discipline, déjà opérationnelle, prononce l'expulsion de la supportrice pour le match et la suspend pour le prochain match de son équipe. Après des excuses et le versement d'une amende, la suspension a été levée mais la dame a suivi la fin du match sur le petit écran du contrôleur. A méditer. Surtout pour nos invités de la tribune d'honneur qu'ils transforment dès le premier quart d'heure de jeu en tribune d'horreur.

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