A partir de la prochaine rentrée scolaire, les élèves du préscolaire bénéficieront du même programme au niveau des établissements scolaires publics, privés et religieux. Une commission mixte a été installée pour mettre en place ce programme qui sera généralisé au niveau de tous les établissements scolaires et religieux sur le territoire national. « La généralisation est un facteur important pour améliorer le niveau scolaire des élèves. Car nous avons remarqué qu'il y a une grande différence entre le niveau de l'élève qui passe par le préscolaire et celui qui n'y passe pas », a indiqué, hier, au niveau de son département, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, dans un point de presse à l'issue d'une séance de travail sur cette question avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. Soulignant l'incapacité de son département à activer seul dans ce créneau, la ministre a signalé la nécessité de s'ouvrir à l'intersectorialité. D'où la collaboration du ministère des Affaires religieuses. La ministre de l'Education fait savoir que son secteur prend en considération, dans l'élaboration du programme préscolaire, le volet formation et les méthodes d'enseignement qui touchent les enfants âgés entre 5 et 6 ans. « Nous avons des références, un guide méthodologique et les profils de rentrée et de sortie. Nous avons des programmes qui prennent en considération tout ce qui est enseigné dans le préscolaire pour ne pas être en décalage. Le volet de la formation est pris en charge en accord avec le ministère des affaires religieuses et nous sommes déjà arrivés à une base de critères concernant les capacités que doit avoir chaque élève », explique-t-elle. Le profil de sortie sera donc le lien entre l'ensemble des établissements qui s'occupent du préscolaire. Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a indiqué que les écoles coraniques seront jointes à l'éducation préscolaire. « Le programme préscolaire sera également appliqué dans les écoles coraniques. Un seul livre de lecture et un autre de calcul fournis pas les institutions de l'éducation et nos institutions assureront l'éduction religieuse. Les deux secteurs se complètent pour confectionner un programme unifié à tous les élèves du préscolaire », estime-t-il. Selon Mohamed Aïssa, les élèves de la première année auront le même profil de sortie. « Par cette initiative, la chance est donnée à tous les élèves de s'inscrire dans le préscolaire », précise-t-il. A ce propos, la ministre a signale que le taux d'enseignement préscolaire en moyenne sur le territoire national ne dépasse pas les 50%. « Mais ce taux est variable d'une région à une autre. Notre initiative vise justement à atteindre l'équité entre toutes les régions en matière d'enseignement préscolaire », dit-elle. Mais faciliter aussi le recensement des élèves préscolaires car jusqu'à présent, d'après elle, les statistiques ne reflètent pas les chiffres réels. « Nous n'avons pas de base de données », révèle-t-elle. Pour ce qui est des formateurs et des enseignants du préscolaire, le ministre des Affaires religieuses affirme qu'ils ont le niveau universitaire, qu'ils sont aptes à faire leur travail comme il se doit et qu'ils vont bénéficier d'une formation continue.