Le dédoublement de la voie ferrée entre Bejaia et Béni-Mansour, sur une distance de 87 km, est sur le point de rentrer en phase de concrétisation, a indiqué le directeur du projet, Bettayeb Achour. « Nous sommes en phase d'installation des bases de vie. Et bientôt on entamera les travaux », a-t-il souligné, ajoutant que toutes les démarches procédurières inhérentes à sa réalisation sont achevées ou en voie de l'être. C'est le cas pour l'enquête parcellaire, conduite par un groupe d'experts fonciers français, dont le compte-rendu est laissé aux soins de l'administration des domaines pour procéder aux évaluations puis aux indemnisations y afférentes. Les travaux débuteront dans les zones où l'emprise est libérée, aussi bien pour le tracé de la voie que pour les ouvrages d'arts. Leur mise en œuvre est conçue de sorte à ne pas gêner le trafic ferroviaire actuel qui sera maintenu dans sa cadence habituelle, a expliqué ce responsable. Deux bases de vie sont déjà installées, l'une à Hellouane (Ifri-Ouzellaguene), à 60 km à l'ouest de Bejaia, et l'autre, à Remila, près de Sidi-Aïch, une troisième est en voie de concrétisation à l'entrée de la ville de Bejaia. « Le parachèvement de cette phase est primordial pour le lancement définitif du projet », a expliqué Bettayeb qui relève que les retards accusés jusque-là sont dus à des contraintes de cette nature, notamment la quête et l'identification de terrains en mesure d'accueillir les bases de vie. Confié à un groupement d'entreprises, conduit par Cosider-TP, le projet, d'un investissement public de l'ordre de 64 milliards de dinars, vise à dédoubler la voie actuelle en exploitation et la rectification de son tracé de sorte à mettre en rail, à terme, des trains pouvant rouler jusqu'à 160 km/heure pour les voyageurs et 100 km/heure pour les marchandises. Le tracé est dessiné sur la ligne existante sur un chevauchement de parcours de près de 35 km et le reste, soit 52 km, est prévu sur site vierge, et imposé notamment dans la perspective de la correction des courbes et la mise en place d'ouvrages d'art (55 unités) et de tunnels (3).