Les partis du "pôle national" ont appelé à "l'association" de toutes les formations politiques aux concertations en cours sur la Constitution "sans exclusion, ni marginalisation", en vue de leur permettre de contribuer efficacement à l'élaboration de la Constitution qui doit répondre aux aspirations du peuple algérien. Dans les recommandations qui ont sanctionné leur rencontre samedi à Alger, les partis du "pôle national" ont souligné la nécessité "de soumettre la Constitution à un référendum direct" pour consacrer la volonté populaire "sans recourir au Parlement" qui, selon eux, "a perdu sa crédibilité et sa légitimité populaire". Ils ont également exhorté le pouvoir "à consacrer la politique de l'équilibre régional", à travers la relance du programme de développement local et le respect des spécificités de chaque région dans sa mise en oeuvre", et "à rationaliser les dépenses publiques", de manière à améliorer le pouvoir d'achat et les conditions de vie du citoyen. Ils ont, d'autre part, appelé à la consécration du principe "d'égalité des chances" entre tous les partis politiques agrées, pour la promotion de la pratique politique et la consolidation du processus démocratique dans le pays. Il s'agit, par ailleurs, de "renforcer la discipline au sein des institutions de l'Etat et de la société", et d'infliger des sanctions notamment en ce qui concerne les dossiers relatifs "à la lutte contre la corruption, l'abus de pouvoir, la dilapidation de l'argent public, le viol, l'enlèvement et tout autre acte criminalisé par la législation". Le "pôle national" a, en outre, plaidé pour "l'application de la peine capitale" afin de garantir un procès juste et équitable, et l'ouverture d'un débat national sur l'enlèvement et l'assassinat d'enfants, un phénomène étranger à la société algérienne, en vue d'en définir les causes. Sur un autre registre, les partis ont recommandé "l'ouverture d'un débat général" sur la situation actuelle du pays aux plans politique, économique et social "y compris les menaces qui pèsent sur le pays, suite à l'agression terroriste contre le site gazier d'In Amenas au sud du pays". Dix partis politiques ont annoncé lors d'une rencontre samedi à Alger la création d'un rassemblement politique baptisé "Partis du pôle national", représentant plusieurs courants politiques pour "insuffler une nouvelle dynamique à l'action politique en Algérie". Le rassemblement politique est composé du Parti national algérien (PNA), du Parti national libre (PNL), du MJD, du Mouvement national d'espérance (MNE), du Parti du renouveau algérien (PRA), du Front du militantisme national (FMN), du parti Ennour El djazaïri (PED), du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), du Parti algérien vert pour le développement (PAVD) et du Mouvement El-Infitah (ME).