Avant d'organiser, hier, une conférence de presse, la FAC a saisi par le biais de son président, Zaki Hariz, les autorités et toutes les parties intéressées pour un workshop sur ce sujet. « La crise générée par la chute du prix du pétrole est là, on doit réagir pour trouver des mécanismes pour y faire face », a affirmé le président de la FAC. Etant donné que le pétrole n'est pas une énergie renouvelable, la FAC invite les Algériens à plus de travail et à moins de dépendance de l'étranger pour la nourriture et les médicaments. « Nous avons toutes les potentialités pour nous auto-suffire en produits alimentaires », a-t-il asséné. « Mais le problème réside dans la diversification des exportations pour assurer notre sécurité alimentaire », a-t-il ajouté. S'adressant aux ménages, Hariz les invite rationaliser la consommation. Il brandit la hache de guerre contre le gaspillage de l'énergie électrique, le pain jeté dans les niches d'ordures, les médicaments consommés à tort et à travers etc. « Les familles doivent savoir quoi acheter et quoi consommer à l'aide d'un calendrier des achats ou en faisant des calculs pour ne pas se retrouver endettées », a-t-il expliqué. Par ailleurs, ce même responsable fustige les subventions des produits de première nécessité dont tout le monde bénéficie y compris les riches. A l'heure des négociations pour l'adhésion de notre pays à l'OMC, il est judicieux de mettre en place le fonds de compensation et l'Etat doit jouer son rôle de régulateur. Hariz propose quatre secteurs porteurs pour résorber le chômage à grande échelle. Il s'agit de l'agriculture qui doit être industrialisée, l'industrie alimentaire, le tourisme et les services. Mohamed Abidi, vice-président de la FAC et président de l'Association des consommateurs de la wilaya de Laghouat, a, de son côté mis en exergue le manque de rationalité dans les dépenses publiques et individuelles. Selon lui, la crise due à la chute du prix du pétrole va perdurer. Donc, il faut revoir la politique d'importation des véhicules dont la facture dépasse les 7 milliards de dollars et les priorités dont les Algériens ont besoin. Pour Abidi, il n'existe pas de communication sur la consommation, à l'instar de la communication sportive, politique et culturelle. Pour Hassen Menouar, vice-président de la FAC d'Alger, il est urgent d'encourager la production locale par le travail, car tous les ingrédients pour booster l'économie sont disponibles. « Il est inconcevable de dire que la production céréalière a chuté de 23% à cause du manque de pluie, alors que les nappes phréatiques sont pleines », a-t-il fait savoir.