Le président du Conseil national consultatif de la PME (CNC-PME), Zaïm Bensaci, a appelé, hier, lors de l'ouverture de la 8e assemblée générale ordinaire du Conseil, à une série de mesures de soutien en faveur de la PME, dont l'amélioration du climat des affaires et la révision de la loi d'orientation, pour permettre à l'entreprise algérienne d'être « plus compétitive » et d'être « apte à s'adapter et s'ancrer dans l'espace économique mondial ». Bensaci qui s'exprimait devant le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, le SG de l'UGTA, le président du Conseil économique et social (Cnes) ainsi que les représentants de plusieurs organisations patronales, a estimé que le programme Meda-I, initié par l'Union européenne et destiné à la mise à niveau de l'entreprise pour la rendre compétitive, a été « un fiasco ». Bensaci veut « un rôle plus accru de la PME algérienne dans le paysage économique national ». Et pour cela, il y a lieu, dit-il, de « lever les verrous générés par certaines pratiques bureautiques qui freinent considérablement le repeuplement de notre potentiel industriel », rendre l'environnement administratif « attrayant et au service de l'entreprise, simplifier le financement et les investissements, rendre le foncier accessible aux nouvelles PME et de promouvoir la sous-traitance ». Pour ce chef d'entreprise, le climat des affaires reste un grand handicap lorsqu'on sait par exemple, qu'il faut, selon lui, « une année à deux pour créer une entreprise en Algérie » alors que « ces délais sont bien plus courts dans les pays voisins ». Le président du CNC-PME a profité de la conjoncture actuelle, c'est-à-dire la baisse des cours du pétrole, pour sensibiliser davantage les pouvoirs publics pour une plus grande attention envers les PME algériennes et le secteur productif. « Il faut que cesse cette économie de bazar », a-t-il martelé, plaidant pour une stratégie à même de « renverser la vapeur » en développant la production nationale pour contrer les importations qui atteignent la barre des 70 milliards de dollars. « Il faut pour cela, a-t-il poursuivi, trouver des pistes pour drainer l'investissement international ». Bensaci a cité comme argument, en faveur du développement de la sous-traitance et l'encouragement de la production nationale, « certaines mesures prises par le ministère de l'Habitat qu'il faudra étendre aux autres secteurs. » Les PME algériennes peuvent, en effet, développer de la sous-traitance, créer d'autres structures et favoriser l'emploi. « Il est aberrant, selon le patron du CNC-PME, que des entreprises publiques et privées algériennes passent commande auprès de fournisseurs étrangers alors que ces produits existent en Algérie et avec une meilleure qualité. » Il a été demandé au ministre de l'Industrie, par ailleurs, un audit de tous les instruments en place visant à faciliter le développement des PME y compris le Fonds de garantie (FGAR) ou l'Agence de développement des investissements (Andi). Il y a « de nouvelles procédures à mettre en place », dit-on. Pour Bensaci, nous ne pouvons continuer dans cette situation où « nous accusons un déficit de 7 milliards de dollars avec l'Union européenne et 4 milliards dans le cadre de la zone de libre-échange avec les pays arabes » (Gzale). Il a appelé les importateurs qui « ont fait beaucoup d'argent jusque-là » à investir dans la pièce détachée par exemple où il y a beaucoup d'opportunités.