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Les faits économiques saillants en 2014 Crise pétrolière, naissance de la première voiture algérienne, reprise du complexe d'El Hadjar, exploitation du gaz de schiste
Plusieurs évènements ont marqué, aux plans économique et financier, l'année 2014 en Algérie. On peut en rappeler, ici, les plus significatifs. Ainsi, dans le domaine de l'industrie automobile, il y a lieu de citer la naissance, en novembre dernier, de la première voiture algérienne, construite en partenariat avec le groupe français Renault à Oran. Autres événements qui méritent aussi d'être cités, au regard de leur impact sur la nouvelle stratégie industrielle, le retour du complexe d'El Hadjar dans le giron de l'Etat, avec une participation majoritaire dans la joint-venture. La tenue d'une conférence nationale pour la relance de l'industrie, la baisse des cours des hydrocarbures sur le marché international et ses répercussions sur l'économie nationale, la réussite avec succès du premier forage de gaz de schiste, bien que des réticences seront également évoquées. Après le rêve de l'Algérie de lancer, dès les années 70, sa propre voiture avec le constructeur italien, Fiat, un projet qui a connu des déboires, c'est au tour de Renault de le concrétiser, en partenariat avec la SNVI. A sa sortie des chaînes de montage, le 10 novembre dernier, la société Renault Algérie a lancé une vaste campagne de marketing et de communication en direction de ses clients. Une exhibition du modèle a été organisée dans plusieurs villes du pays, pour se préparer à enregistrer les premières commandes. L'usine de Renault Algérie, située à Oued Tlélat, a une capacité de production de 25.000 unités/an et compte atteindre 75.000 unités/an durant les deux prochaines années et ce, avec un taux d'intégration national de 35%, selon les responsables. plan de sauvetage d'El Hadjar La réintégration d'El Hadjar, fleuron de l'industrie algérienne, après l'échec d'une gestion confiée au géant mondial de l'acier, l'indien ArcelorMittal, intervient après bien des déboires et surtout une baisse inquiétante de la production. Les pouvoirs publics ont donc décidé d'une reprise des actions du partenaire indien qui disposait de 70% de parts dans le capital contre 30% pour Sider. ArcelorMittal, qui a atteint, fin 2012, un niveau de cessation de paiement, avait sollicité les pouvoirs publics pour « une intervention massive destinée à garantir la poursuite des activités de l'entreprise ». La signature du nouveau pacte d'actionnaires a eu lieu fin novembre 2014. En vertu de ce pacte, 51% du capital social d'ArcelorMittal seront détenus par l'Entreprise nationale du fer et du phosphate (Ferphos, 30% et le Groupe Sider, 21%). ArcelorMittal obtiendra un crédit de la BEA d'un montant global de 720 millions de dollars pour le financement de ses investissements et pour la relance de la production et « faire face à la demande grandissante du marché national en produits sidérurgiques ». Cette reprise par l'Etat va permettre le sauvetage d'un pan important de l'industrie algérienne, notamment la sidérurgie et relancer le complexe d'El Hadjar qui a connu « un parcours assez difficile qui l'a même condamné à la fermeture », soulignent les analystes. Le crédit obtenu permettra de moderniser et de développer le complexe et les deux mines d'Ouenza et Boukhadra (Tébessa). L'accord vise aussi à porter la production de un million à 2,2 millions de tonnes par an en 2017. Toujours dans le domaine de l'industrie, une conférence nationale a eu lieu les 4, 5 et 6 mai 2014, avec l'organisation de plus de 30 conférences, 12 sessions d'ateliers et 6 tables rondes. Il s'agissait de débattre de la problématique de a nouvelle politique de relance de l'économie nationale hors hydrocarbures. Les intervenants ont examiné les moyens de « réenclencher la dynamique de production de biens et de services qui libèreront l'économie nationale du joug des hydrocarbures ». Cette conférence s'est tenue dans le sillage du processus de mise en œuvre du plan d'action du gouvernement et du pacte national économique et social de croissance qui vise à atteindre les objectifs d'une croissance durable de 7% à l'horizon 2020.L'année 2014 a été également marquée par la baisse des prix des hydrocarbures et la réussite du premier forage de gaz de schiste, au sud du pays, ce qui permet d'assurer d'autres sources de revenus au pays, selon les responsables. Pour ce qui est de la baisse des cours, celle-ci a été de 50% de juin à aujourd'hui, ce qui a posé et pose la question de la baisse des recettes en devises à l'Etat et des contraintes qu'elle fait peser sur les équilibres financiers. Un Conseil des ministres restreint a été consacré spécialement à cette question pour discuter des mesures à envisager afin de réduire l'impact de cette crise sur l'économie du pays. Signalons que 2014 a également vu l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail qui engendrera en 2015 des hausses de salaire pour près de 4 millions de travailleurs