La décision des fonctionnaires de la solidarité nationale, affiliés au Snapap, portant sur la tenue d'un sit-in le 7 janvier, a fait réagir le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Lors d'une conférence de presse animée hier « pour clarifier sa position », l'inspecteur général du ministère, Benali Bendjaballah, a affirmé que juste après sa nomination à la tête du secteur, Mounia Meslem a procédé à l'installation d'une commission de dialogue avec les partenaires sociaux (UGTA et Snapap). Selon lui, toutes les revendications du syndicat, posées depuis huit ans, ont été prises en considération. A cet effet, dira-t-il, sur les 4.400 travailleurs du secteur, 50% ont été régularisés et sont passés de 5 à 8 heures de travail. « C'est un acquis », dira l'inspecteur. S'agissant des cadres du secteur, il fera savoir que le Premier ministre a donné son accord pour leur promotion, y compris pour les chefs d'établissement. De même pour les DAS implantées dans chaque wilaya et qui comptent un total de 2.000 postes concernés par une promotion. Pour les postes en voie d'extinction, Bendjaballah a expliqué que le personnel va également bénéficier d'une reclassification avec promotion de quatre points. « Nous avons bataillé avec la fonction publique », dira-t-il. Selon lui, le ministère de tutelle n'a aucun problème avec les deux syndicats. Le secrétaire général du Snapap a été reçu en décembre dernier au ministère. « Il a demandé que le syndicat soit représenté au sein de l'ADS et de l'Angem », a précisé le conférencier. « Le Snapap n'y a pas droit, car les agences en question ne sont pas une administration publique et il a juste le droit de représenter les travailleurs de l'administration publique », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Le Snapap doit changer de statut ou créer un nouveau syndicat. » Il est à rappeler que les raisons invoquées par le Snapap portent, entre autres, sur la non-satisfaction des revendications des travailleurs, notamment la promotion des cadres. Elles s'articulent aussi autour de la révision du statut des corps communs et du régime indemnitaire du secteur de la solidarité, la publication des décrets portant occupation des postes supérieurs, ainsi que la promotion systématique des fonctionnaires et travailleurs ayant plus de 10 ans d'expérience. A cet effet, Nouri, chargé de la communication au département de la Solidarité nationale, n'a pas manqué de faire part de sa étonnementde la décision du Snapap. « 97% des revendications ont été concrétisées et le ministère de tutelle reste ouvert au dialogue », a tenu à préciser le responsable.