Les travailleurs du secteur de la solidarité observent une grève de 8 jours à partir de cette semaine, selon le syndicat national représentant ce corps. Ce mouvement de débrayage dont la date n'est pas encore fixée intervient pour dénoncer la position du ministère qui tarde à satisfaire leur plateforme de revendications. Ainsi environ 20 000 fonctionnaires vont renouer avec la protestation en adhérant à cette grève qui sera accompagnée d'une série de rassemblements devant les directions de la solidarité. Toujours en instance, le statut particulier régissant cette catégorie de travailleurs figure à la tête de ces revendications, nous a indiqué Farid Bouguera, président de la corporation affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) qui a réitéré sa demande portant sur la promulgation dudit statut. Le syndicat qui reproche au ministère le fait que le statut avait été élaboré d'une manière unilatérale, c'est-à-dire sans la participation du partenaire social, a souligné que «le document a compliqué davantage la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur». Selon le syndicaliste, l'actuel statut les a privés de tous les acquis figurant dans l'ancien statut, tout en ajoutant que «les droits garantis dans ce statut datant de 1993 n'ont pas été respectés. Le syndicat, qui a participé à la réunion regroupant les différentes fédérations de la Fonction publique avec les ministères de tutelle, lundi dernier à Alger, a reformulé à nouveau sa demande de réouverture des portes du dialogue avec la nouvelle ministre du secteur, Souad Bendjaballah. Il estime dans ce cadre que la nouvelle ministre honorera les engagements pris par le gouvernement précédent lors de la dernière réunion tenue entre les deux parties le 10 mars dernier. Parmi les points sur lesquels ils s'étaient entendues, le syndicaliste a cité, entre autres, la révision du statut particulier des travailleurs du secteur ainsi que l'octroi du système indemnitaire. Ainsi, selon le président du syndicat, la balle est dans le camp du département ministériel qui a appelé à l'ouverture de négociations sérieuses avec le partenaire social pour dénouer le conflit qui oppose les deux parties. Pour manifester leur protestation contre le retard enregistré dans la promulgation de leur statut, les fonctionnaires du secteur de la solidarité avaient recouru à de multitudes actions de protestation menées au mois d'avril dernier.