L'année 2015 sera celle de la lutte contre les maladies cardiovasculaires, a indiqué, hier, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, lors d'une visite de travail dans la wilaya de Blida. Selon lui, le nombre de décès dus à cette pathologie est plus important que ceux causés par le cancer. Suite à ce constat, une stratégie de lutte contre ces maladies qui, selon le ministre, tuent 60% des cardiopathes, sera mise en œuvre cette année pour réduire de moitié ce chiffre. Mais pour le ministre, ce programme de lutte ne peut être réussi que par la mobilisation des acteurs du secteur de la santé. Evoquant le retard enregistré dans la réception des centres anti-cancer (CAC) (Tlemcen et Annaba), prévue avant la fin de l'année 2014, Boudiaf a justifié ces ajournements par le fait que ces structures n'ont toujours pas réceptionné les deux accélérateurs linéaires. « Nous devons réceptionner ce matériel au plus tard ce mois-ci », a affirmé le ministre. En outre, le CAC de Blida doit, lui aussi, être doté de deux accélérateurs linéaires dans les deux mois à venir. « Nous avons réglé le problème de la chimiothérapie. Et nous ferons de même avec la radiothérapie », a promis le ministre. Par ailleurs, Boudiaf a annoncé un programme de formation au profit des médecins généralistes. Selon lui, ces derniers peuvent être formés durant une courte durée dans plusieurs spécialités et obtenir un certificat d'études scientifiques. . Lors de sa visite, le ministre a inspecté l'Institut national du rein. Une structure inaugurée par le président Bouteflika en 2005 et qui est restée inexploitée. A ce sujet, Boudiaf a indiqué qu'une commission d'experts se réunira bientôt pour étudier tous les aspects réglementaires et juridiques afin de relancer ce projet. Entouré par les professeurs Si Ahmed, Arezki et Rayane, le ministre a tenu à préciser que le projet en question ne doit pas sortir de sa vocation initiale, à savoir un institut de recherche et de greffes d'organes. A l'hôpital de Blida, le ministre a instruit les responsables à respecter la réglementation en matière de prise en charge des malades dans les services des urgences. Pour lui, il est insensé de garder un malade dans ces structures plus d'un mois. Le ministre de la Santé a relevé, par ailleurs, que la sécurité dans les hôpitaux sera bientôt assurée par des policiers. Selon lui, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a donné son accord et une circulaire devra être élaborée dans les jours à venir pour que des agents de police soient présents dans les services des urgences pour en assurer la sécurité. Le ministre a exprimé sa satisfaction par rapport à la nouvelle loi qui interdit l'importation de médicaments fabriqués en Algérie. Pour Abdelmalek Boudiaf, cette décision permettra d'encourager les producteurs nationaux. Au cours de sa visite à la polyclinique de la ville de Larbaâ où il a rencontré le porte-parole du Syndicat national des praticiens de la santé publique, le ministre a affiché sa satisfaction suite à l'accord avec les partenaires sociaux « qui ont opté pour la sagesse et l'intérêt du secteur de la santé ». A cette occasion, Boudiaf a annoncé que la revalorisation des salaires sera effective cette année.