Dans un entretien accordé à l'APS, le Premier ministre a fait un bilan des plus positifs du dernier quinquennat. Tous les indicateurs macro-économiques, estime Abdelmalek Sellal, ont connu une nette progression. La hausse du PIB, passant de 4.123 milliards DA en 2000 à 17.647 milliards DA en 2014, la baisse du taux de chômage de 29,8% à 9,8%, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, ainsi que les perspectives de hausse du taux de croissance à 7%, sont autant d'« acquis » de la politique socioéconomique du chef de l'Etat, que les Algériens ont approuvée lors de l'élection présidentielle de 2014. Un scrutin organisé « avec succès » et où « le peuple souverain s'est largement exprimé en faveur des options de paix, de stabilité et de renouveau économique et social » portées par le président de la République. Cependant, la note optimiste du Premier ministre n'exclut pas la mise en place d'une démarche préventive et prudentielle qui pérennisera la solidité de l'économie nationale. Rassurant, le chef de l'exécutif a réaffirmé l'engagement de l'Etat à continuer à soutenir l'effort de développement, et ce en dépit de la baisse drastique des cours du pétrole. Là aussi, rappelle Sellal, le dernier Conseil interministériel, présidé par le chef de l'Etat, a induit une réaction rapide du gouvernement qui a élaboré des « scénarios budgétaires » pour une meilleure rationalisation des dépenses publiques. « Des mesures précises de réajustement ont été prises, dont la rationalisation de la dépense publique, la maîtrise du commerce extérieur et des flux de capitaux ainsi que la dynamisation et le développement des secteurs de l'industrie, de la pétrochimie, de l'agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l'information et de la communication », indique Sellal. Prévention, c'est également le lancement de chantiers de diversification de l'économie nationale, de modernisation des services publics et d'amélioration d'exécution de la dépense publique, et ce, « bien avant le repli du marché mondial des hydrocarbures ». Un effort perceptible à travers « une progression de 28% de l'exécution de la dépense d'équipement. » L'année 2015 sera, d'ailleurs, celle où la transformation et la diversification de l'économie nationale connaîtront une véritable impulsion. Au cœur de cette démarche, le Premier ministre cite l'entreprise nationale, publique et privée, qui, dira-t-il, continuera à bénéficier du soutien de l'Etat par les mesures de facilitation de l'acte d'investissement et d'incitation fiscale. Pour concrétiser les objectifs économiques, Sellal recommande la mobilisation de tous, faire cesser la gabegie et croire en notre destin. Tous les atouts ne manqueront pas de faire de l'Algérie dans le proche avenir un pays émergent. Axe prioritaire des pouvoirs publics, les secteurs de la jeunesse et de l'emploi seront maintenus au vu des « excellent résultats » obtenus dans le cadre des différents mécanismes et dispositifs d'aide à l'emploi et à la création d'activités par les jeunes promoteurs. Parallèlement à la consolidation du front intérieur, le Premier ministre n'a pas manqué de signaler l'importance de la stabilité politique dans les pays voisins. Tout en rappelant que les évènements qu'ont connus la région arabe et le Sahel « ont confirmé la pertinence des positions de l'Algérie », Sellal affirme que l'Algérie « défendra ses acquis issus de la politique de réconciliation nationale et approfondira son processus irréversible de démocratisation ». Au plan régional, l'Algérie, mue par sa politique de non ingérence, continuera à soutenir le dialogue inclusif, notamment au Mali et en Libye, et poursuivra sa lutte implacable contre le terrorisme et ses efforts de sécurisation de ses frontières.