Enclenché depuis une dizaine de jours avec la participation de plusieurs citoyens, tous âges et catégories confondus, à In-Salah, pour protester contre « l'exploitation du gaz de schiste dans la région d'In-Salah », ce mouvement a donné lieu également à l'organisation, hier, de rassemblements pacifiques dans d'autres régions du Sud. Dans la wilayab d'Adrar, des citoyens et des représentants du mouvement associatif ont observé un sit-in pacifique devant la bibliothèque centrale de la commune du chef-lieu de wilaya, arborant des banderoles appelant à l'intervention des hautes autorités du pays à « stopper l'exploitation du gaz de schiste » et recourir à des « actions de développement alternatives », pour le bien de la population de la région. Les protestataires ont ensuite sillonné les artères de la ville d'Adrar, en reprenant les mêmes slogans, avant de se disperser dans le calme. Par ailleurs, plus d'une soixantaine de personnes sont sorties, hier, dans la ville de Métlili, dans la wilaya de Ghardaïa, dans une marche pacifique empruntant la rue principale, pour finir par un rassemblement sur l'esplanade jouxtant le musée du moudjahid, en signe de solidarité avec les populations d'In-Salah et pour afficher leur rejet, eux aussi, du projet d'exploitation du gaz de schiste dans la région. La ville d'Ouargla a connu, elle aussi, un rassemblement pacifique, devant le siège de la commune, de quelque 150 personnes qui ont hissé des banderoles et scandé des slogans de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste dans la région d'In-Salah, avant de se disperser, en fin de matinée, dans le calme. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, s'était rendu, jeudi dernier, à In-Salah, pour rencontrer les représentants des protestataires contre « l'exploitation du gaz de schiste dans la région » et les assurer que « l'extraction de cette énergie ne comportait aucun danger », appelant les protestataires, par le biais de leurs représentants, à « faire preuve de sagesse et à s'assurer des conséquences de l'exploitation du gaz de schiste ». Les protestataires ont, toutefois, campé sur leur position et décidé de poursuivre leur action de protestation jusqu'à obtenir la suspension du projet d'exploitation du gaz de schiste dans la région. Ce mouvement de protestation avait été entamé il y a une dizaine de jours dans la région et a été ponctué par le blocage de la RN-1, dans son tronçon reliant In-Salah et El-Menea (Ghardaïa), avant d'être rouverte à la circulation suite à l'intervention des éléments de la Gendarmerie nationale. L'intervention s'était soldée par l'arrestation de cinq personnes qui ont été ensuite relâchées, sous la condition de ne plus recourir à la fermeture de la route, faite aux protestataires qui ont depuis poursuivi leur mouvement par un sit-in devant le siège de la daïra.