L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s'est félicitée de l'ouverture des boulangeries les jours de l'Aïd. «Sur les 12 000 boulangers activant sur le territoire national, 4000 ont assuré la permanence pendant la fête de l'Aïd en fabriquant plus de 20 millions de baguettes de pain», a affirmé le SG de l'UGCAA, M. Boulenouar. Ceci n'a pas empêché la survenue d'une tension sur le pain. Rares en effet les boulangeries qui avaient du pain au-delà de 8h. Ainsi, la tension sur le pain et le lait notamment a été perceptible durant les deux jours de l'Aïd ainsi que le jeudi et le vendredi. Et si du côté du ministère du Commerce des sanctions (retrait du registre commerce) sont prévues à l'encontre des boulangers qui n'ont pas répondu aux consignes, par contre, l'UGCAA estime que cette année la permanence a été assurée et cela «contrairement aux précédentes années où le citoyen ne trouvait pas la moindre baguette de pain pendant l'Aïd». «Sur quelle base peut-on sanctionner les commerçants alors qu'aucune loi n'est élaborée dans ce sens ?», s'interroge M. Boulenouar. «Il faut créer des lois pour pouvoir agir judicieusement», recommande-t-il. Toutefois, le SG de l'UGCAA reconnaît que la majorité des magasins d'alimentation générale n'ont pas ouvert mardi et mercredi. «Ceci n'est pas grave car le citoyen averti avait déjà fait le plein des produits alimentaires quelques jours avant l'Aïd». Pour le cas des boulangers qui n'ont pas ouverts, M. Boulenouar les défend. «80% de leur main-d'œuvre habitent hors de la wilaya où ils exercent. «Il est légitime qu'ils passent eux aussi l'Aïd parmi les leurs après une année de labeur», estime-t-il.