Le monde étrange de Charlie révèle le parcours croisé de la filière du GIA, exonérée des crimes contre l'humanité commis en Algérie, et celle des Buttes-des-Chaumont, couvant les auteurs des attentats de Paris. Le nom du tristement Djamel Beghal, alias Abou Hamza, dont la Cour européenne des droits de l'Homme a empêché son extradition en Algérie, apparaît dans l'enquête qui revient sur les liens tissés avec Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), en 2005. Déchu de la nationalité française et incarcéré dans la prison de Rennes, l'ancien du GIA connaissait bien le duo d'enfer impliqué dans la tentative d'évasion de l'autre responsable du GIA, Smail Aït Ali Belkacem, condamné à perpétuité pour l'attentat à la station RER en octobre 1995 pour lequel Chérif Kouachi a bénéficié d'un non-lieu, tandis que Beghal et Coulibaly, jugés trois ans plus tard, écopent de dix ans et de cinq ans de prison. La vérité algérienne éclate à la figure du maire lepéniste de Béziers, Robert Menard de Reporters sans frontières, criant désormais à la menace « djihadiste ». Mais le monde de Charlie a frappé d'excommunication le célèbre humoriste Dieudonné M'Bala M'Bala, coupable d'une sortie caricaturale « Charlie Coulibaly » et placé en garde à vue à Paris. Il est interdit de représentation dans les salles Zénith et par les mairies de Limoges, Nice, Metz, Strasbourg...