La Ligue arabe compte réunir des soutiens internationaux en faveur du projet de résolution palestinien à l'ONU réclamant l'établissement avant la fin 2017 d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967 ayant Al Qods-Est comme capitale, a indiqué, jeudi dernier, l'organisation dans un communiqué sanctionnant une réunion ministérielle. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui avait assisté à la réunion de jeudi a fait part de son intention de solliciter, une nouvelle fois, le Conseil de sécurité. Un premier projet de résolution n'avait recueilli, le 30 décembre 2014, que huit voix sur les quinze membres du Conseil de sécurité alors qu'il en aurait fallu au moins neuf pour être adopté. La recomposition du Conseil de sécurité, le 1er janvier en cours, cinq membres non permanents l'ayant quitté cédant la place à cinq nouveaux pays, donne une nouvelle chance au projet palestinien d'obtenir peut-être les neuf voix sans plus. Les Etats-Unis ont prévenu qu'ils feraient usage de leur droit de veto contre ce texte qu'ils jugent « contre-productif ». Un comité mis en place par le Conseil regroupant le Koweït, la Mauritanie, la Jordanie, l'Egypte, le Maroc, la Palestine ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a tenu, sa première réunion pour arrêter son plan d'action pour la prochaine étape. Le secrétaire général adjoint de la Ligue, Ahmed Benhali, a indiqué, dans ce cadre, que le secrétaire général de l'organisation se rendra, demain à Bruxelles, pour rencontrer des responsables à l'Union européenne et au Parlement européen. La Palestine, membre observateur à l'ONU depuis 2012, menace de présenter à la Cour pénale internationale, dont elle est devenue membre depuis le début de l'année, des documents accablants pour les dirigeants israéliens. En représailles à cette adhésion, l'occupant a gelé, fin décembre 2014, le versement de 106 millions d'euros de taxes collectés pour le compte du gouvernement palestinien qui les utilise dans la gestion de ses affaires courantes et le règlement des salaires de ses employés. Jeudi, l'ONU a demandé au gouvernement de l'occupation de reprendre « immédiatement » le versement de ces taxes. C'est dans ce climat tendu que le Quartette international pour le Proche-Orient (ONU, UE, Etats-Unis, Russie) annonce une réunion au niveau des ambassadeurs, le 26 janvier prochain à Bruxelles. « C'est pour discuter de la marche à suivre pour réduire les tensions entre Palestiniens et Israéliens », a expliqué l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Samantha Power.