L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s'inquiète du retour des marchés parallèles. Le porte-parole de l'organisation, Hadj-Tahar Boulenouar, a souligné, hier, que malgré l'élimination de 500 points de vente illicites en 2012 par les pouvoirs publics, la vente informelle a refait surface ces derniers jours. « Ce retour en force a été remarqué au niveau des principales artères de la capitale », a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. Selon lui, l'informel a profité des lacunes existant dans la mise en place de l'opération de son éradication entreprise par les pouvoirs publics. « L'informel n'a pas été éradiqué à la racine », a-t-il estimé, ajoutant que le gouvernement devrait mettre en place des mesures alternatives pour résorber ce fléau. Selon Boulenouar, ce retour est dû à l'incapacité des autorités publiques à résoudre le problème en plus de la mauvaise gestion des APC. A cela s'ajoutent les retards dans la réalisation de nouvelles chaînes de distribution, des 1.000 marchés de proximité, de 800 autres de détail et de 30 marchés de gros. « Ces espaces auraient dû contribuer à la lutte engagée contre la propagation des marchés illégaux », a-t-il précisé. Dans ce contexte, il a rappelé que dans les communes d'El Harrach (Alger) et de Kharrouba (Boumerdès), les projets de marchés destinés à la résorption de l'informel, lancés il y a cinq ans, avancent à petits pas. « L'heure est grave, particulièrement quand on sait que des importateurs sont à l'origine de ce drame », s'est alarmé le porte-parole de l'UGCAA. Pour Boulenouar, ces derniers écoulent leurs marchandises dans le circuit informel pour échapper au fisc.