Depuis quelque temps, l'opération d'éradication du marché informel se poursuit à travers le territoire national. Le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar, nous a déclaré hier : «Il reste environ 500 points de vente potentiels qui sont toujours fermés comme les ex-Souk el fellah ou les ex-Galeries algériennes, mais également des marchés qui ne sont pas exploités, y compris des marchés de gros, à l'instar de celui d'El Tarf, abandonné depuis 10 ans et celui de Kharrouba, dans la wilaya de Boumerdès, finalisé sur une superficie de plus de 17 hectares, avec 2 entrées et 4 sorties, ce qui peut faire bénéficier entre 8000 et 10 000 emplois directs.» Pour M. Boulenouar, l'éradication de l'informel doit se poursuivre, d'autant qu'il est nécessaire de réorienter les jeunes vers le marché de l'emploi. Par ailleurs, il a constaté que la majorité des communes n'a pas réalisé le programme présidentiel des 100 locaux. «Beaucoup de ces locaux ne sont pas bien exploités.» Cependant, il a encouragé cette éradication et a exhorté les pouvoirs publics à ne pas échouer mais, a-t-il remarqué, amer, «il y a des présidents d'APC qui ne veulent pas s'investir dans l'éradication de l'informel». «Ces gens-là préfèrent maintenir les jeunes dans cette situation, espérant ainsi accaparer leurs voix lors des élections locales du 29 novembre prochain», regrette-t-il. La course à l'éradication totale de l'informel semble longue pour Hadj Tahar Boulenouar, qui estime qu'«il est nécessaire d'encourager ces vendeurs à aller vers le formel». Pour ce faire, les pouvoirs publics devraient procéder à la réduction des impôts «et aussi s'attaquer aux racines très profondes de l'informel», a-t-il conclu.