Les habitants d'In Salah se sont retrouvés, hier matin, au centre-ville et ont tenu leur marche habituelle afin d'exprimer, une fois de plus, leur refus de l'exploitation du gaz de schiste. Les gens se sont rassemblés au centre-ville. Ils étaient près de 300 à marcher et à prendre part au rassemblement pour revendiquer l'arrêt de l'exploration du gaz de schiste. Les protestataires étaient moins nombreux comparativement aux précédents rassemblements. Après une journée de répit, les femmes ont également repris leur place devant le siège de la daïra où elles ont campé durant toute la durée de la manifestation, selon des témoins. Au sein des organisateurs, c'est le flou total dans la mesure où aucune décision claire n'a été prise quant au retour ou non à la protestation. Les représentants de la société civile ont tenu plusieurs réunions pour tenter d'examiner la situation et décider du devenir de ce mouvement. Mais il semble qu'il est très difficile en ce moment de trancher la question vu que les délégués divergent sur la suite à lui donner. « En raison de l'ambiguïté de la réponse fournie mercredi soir par le Premier ministre, nous avons décidé de transmettre un courrier à la Présidence de la République afin de demander des éclaircissements sur l'arrêt ou pas du forage de gaz de schiste à In Salah. Nous avons besoin d'avoir des éléments de réponse clairs et explicites », ont affirmé les protestataires. Pour eux, la protestation va continuer jusqu'à ce que les autorités nationales s'expriment clairement sur la question. « Nous ne savons pas encore si les travaux sur le deuxième forage vont cesser. Sellal a parlé d'une période d'étude de quatre ans. Et si après cette période, il s'avérait que ces essais à titre expérimental étaient concluants ? », se sont interrogés d'autres citoyens, affirmant que « l'Etat est libre d'exploiter le gaz de schiste à condition de choisir des sites loin des habitations afin de préserver les populations de tout risque ». Non convaincus par les différentes réponses fournies à ce propos, les mouvements les plus radicaux menacent de poursuivre la protestation, appelant la population à occuper le forage d'Ahnet, objet de polémiques. « Nous sommes convaincus que la fermeture de ce forage n'est pas pour demain. C'est un procédé long et compliqué qui permet de gagner du temps », ont-ils affirmé. A Tamanrasset, aucun mouvement inhabituel n'a été enregistré durant toute la journée d'hier.