Tout en imputant ce retard aux responsables locaux, Mohamed Ouchen a, lors d'une tournée effectuée ce week-end à Mouzaïa, instruit ces derniers à se ressaisir d'autant plus, a-t-il observé, que « les financements nécessaires sont disponibles ». Le projet de revêtement et d'aménagement des routes du village de Beni Chougrane (7.000 habitants) fait partie de ces projets en souffrance, qui ont fait l'objet d'actions de protestation de la part des villageois, ces derniers temps. Une situation qui a irrité le premier responsable de la wilaya, d'autant plus que le projet a été doté d'une enveloppe de 36 millions de dinars, depuis plus d'une année et demie.Il est demeuré, à ce jour, « confiné dans les bureaux de la commune », selon l'expression du wali, qui a déploré « la politique bureaucratique de cette collectivité locale, à l'origine des protestations répétées des citoyens », a-t-il soutenu. Aussi, Ouchen a-t-il instruit les responsables du projet d'achever sa première tranche dans un délai de 6 mois, en vue de l'obtention du financement de la seconde, assurant que l'« argent est disponible et que les routes ne sont pas touchées par les restrictions budgétaires ». Il a, à ce propos, rassuré les citoyens sur d'autres problèmes relatifs aux actes de propriété, aux prestations médicales et au retard dans la réception de 50 logements, dont le chantier a démarré en 2012. « Vos routes vous seront livrées dans 8 mois », s'est-il engagé auprès d'eux. Même constat pour le projet de la piscine olympique, dont la première pierre de réalisation fut posée il y a une quarantaine d'années, et qui en est toujours au stade d'excavation. Selon le wali, le projet a été relancé en 2011, avec la prise en charge de la réfection de son étude de réalisation au titre du plan communal de développement. Une enveloppe de 22 millions de dinars a été destinée à la réalisation de la première tranche, consistant en une grande piscine, dans l'attente de l'affectation d'un montant de 50 millions de dinars pour la seconde tranche. Le wali a ordonné l'organisation, la semaine prochaine, d'une rencontre entre les responsables du projet et toutes les parties concernées, en vue de l'examen des procédures de lancement de la seconde tranche du projet. En dépit du lancement de ses travaux en 2012, le projet du nouveau siège de l'APC n'est toujours pas réceptionné, une situation qui contraint les citoyens et les employés à se serrer dans l'actuel siège, devenu, désormais, exigu. Estimant que les causes du retard son « injustifiables », au regard des dotations financières consacrées à ce projet, estimées à 60 millions de dinars, Ouchen a donné un délai de 45 jours aux responsables du projet en vue de la relance des travaux, et de son achèvement durant l'année en cours. Il a cité en exemple le siège de l'APC d'Ouled Yaïch, dont les travaux ont démarré après ce projet, mais qui est en phase de réception. Le projet d'extension du CFPA de Mouzaïa a, également, dépassé son délai de réception, fixé au 5 janvier courant. Le wali a déploré le délai de son étude (2 ans et demi au lieu de 9 mois), avant de mettre en garde l'entreprise réalisatrice qu'elle sera mise sur la « liste noire nationale » si le projet n'est pas réceptionné à la session de septembre prochain.