« Il y a des adversaires du consensus national », accuse Rachid Halet, membre de l'instance présidentielle du FFS qui s'est exprimé lors d'une conférence nationale tenue au siège du parti à Alger. Lesquels ? Le député du FFS ne cite aucun nom, se contentant d'un « c'est dans l'action que ces personnes se dévoileront ». Et d'ajouter : « Nous n'avons pas besoin de déterrer les conflits historiques ni d'instrumentaliser la religion. » Par ailleurs, le premier secrétaire national, Mohamed Nebbou, a affirmé que la préparation de la conférence nationale de consensus se déroule dans de bonnes conditions. Il s'est félicité du travail accompli à ce jour et de l'intérêt exprimé par les acteurs politiques et sociaux et les citoyens. Il a réaffirmé que l'initiative du FFS est ouverte à tous les partis politiques, et elle n'est contre personne. Il a soutenu que le conseil national du parti, tout en étant conscient de la complexité de la mission, appelle à poursuivre le travail pour arrêter avec les partenaires, l'organisation des travaux en sessions successives, le format de présentation des propositions, la constitution des bureaux des sessions et la composition des groupes de rédaction du rapport des travaux. Pour ce qui est de la date de la tenue de la conférence, le secrétaire national a précisé que celle des 24 et 25 février avancée auparavant est une proposition du parti. Une datte peut être changée en concertation avec « nos partenaires ». Concernant le contexte politique national marqué par des protestations contre l'exploitation du gaz de schiste et les mesures préconisées pour faire face à la baisse des cours du pétrole, les choses semblent claires pour le FFS. Membre de l'instance présidentielle, Ali Laskri a soutenu que « ces questions d'intérêt stratégique liées à la préservation de nos ressources doivent faire l'objet d'un consensus national et d'un devoir de vérité envers notre peuple ». Et de rappeler que le FFS avait opposé son veto quant à l'amendement de la loi sur les hydrocarbures adoptée en 2013. Le député a mis l'accent sur la nécessité d'écouter et respecter les aspirations « légitimes » des citoyens du Sud. Pour ce parti, il n'est dans l'intérêt de personne de « cultiver la peur » sur cette question au moment où la population a besoin d'un débat « apaisé et responsable ». Pour le premier parti d'opposition, il est demandé au gouvernement de faire preuve de transparence totale sur le sujet aussi bien sur l'exploration que l'exploitation du gaz de schiste afin de dissiper toute forme d'opacité. Concernant les actions à entreprendre face à la chute des prix du pétrole, le même responsable prévient contre toute mesure qui porterait atteinte au pouvoir d'achat, notamment des populations les plus démunies. Ali Laskri suggère de frapper là où il faut et aller vers une politique de rationalisation des dépenses sans toucher les couches sociales fragiles.