Pour couper court à toutes les supputations, le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, lira devant la presse le bulletin de santé transmis au parti par la famille Aït Ahmed en indiquant que le parti «a pris connaissance avec une profonde émotion du message de vœu accompagné du bulletin médical de son président d'honneur Hocine Aït Ahmed, transmis par sa famille à la direction de notre parti». «Âgé de 88 ans, son état de santé est marqué par la série d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) sans latéralisation, qu'il a subie l'année écoulée. Ces derniers, consécutifs à des troubles du rythme cardiaque (infarctus en 1999 avec fibrillation auriculaire) ont affecté en particulier le centre de la parole. Il est traité en conséquence par ses médecins à Lausanne», rapporte le communiqué de la famille de l'homme politique, militant engagé et révolutionnaire historique. Le FFS «assure la famille de son soutien et de son réconfort, en souhaitant affectueusement un prompt rétablissement et une longue vie à (son) cher président». Concernant la réunion, le conseil national a débattu de l'état d'avancement de la préparation de la conférence national du consensus (CNC). «Il se félicite du travail accompli à ce jour et de l'intérêt exprimé par les acteurs politiques, sociaux et les citoyens», selon le communiqué ayant sanctionné cette réunion. «Tout en étant conscient de la complexité de la mission», l'instance dirigeante appelle les responsables du parti «à poursuivre le processus engagé pour arrêter avec les partenaires» la date de la conférence, en organisant «les travaux en sessions successives (société civile, personnalités et partis politiques)», en arrêtant «le format de présentation des propositions» et en constituant les bureaux des sessions. Le conseil national demande également que «la composition des groupes de rédaction du rapport des travaux, la liste des participants et la préparation collective de la seconde phase» soient arrêtés. Le conseil national a examiné le contexte politique national marqué par les manifestations et déclarations autour du gaz de schiste et les mesures préconisées pour faire face à la baisse des cours du pétrole. L'instance du FFS a étudié également des questions économiques et politiques qui font débats. Aussi, il «considère que ces questions d'intérêt stratégique, liées à la préservation de nos ressources doit faire l'objet d'un consensus national et d'un devoir de vérité envers notre peuple». Ceci dit, le «conseil national appelle à entendre et respecter les aspirations légitimes de nos concitoyens du Sud pour préserver notre environnement et nos ressources». Revenant sur les mesures de rigueur annoncées par le gouvernement, le FFS «s'élève également contre toute mesure qui porterait atteinte au pouvoir d'achat, notamment des populations les plus démunies». Concernant la situation régionale et internationale, le FFS déplore que celle-ci «demeure instable, et appelle, plus que jamais, à la préservation de la cohésion sociale au plan national». L'islamophobie régnant actuellement en Europe intéresse également cette instance. Aussi, elle «s'élève contre toute stigmatisation de nos compatriotes établis à l'étranger et plus largement de la communauté musulmane». A. E.